Ouagadougou - Une cinquantaine de parents des victimes de l'attaque jihadiste de Ouagadougou ont été reçus mardi par le gouvernement, qui a pris note de leurs attentes et leur a fait un point sur la situation.
"La réunion avec les parents des victimes, c'était pour leur donner des informations sur la situation sécuritaire et sur la situation des gens décédés", a affirmé le ministre de la Sécurité intérieure Simon Compaoré. Il était accompagné des ministres des Affaires étrangères, des Affaires sociales, de la Santé et de la Justice ainsi que de différents chefs des forces de sécurité.
"Nous avons échangé avec eux (pour savoir) quelles étaient leurs attentes. Est-ce qu'il y en a qui veulent enlever (récupérer) tout de suite le corps de leur parent (..) ou bien certains qui veulent attendre un enterrement collectif ?", a poursuivi M. Compaoré qui a rappelé que les soins médicaux pour les blessés seraient gratuits.
Le gouvernement leur a notamment expliqué pourquoi les obsèques ne pouvaient avoir lieu immédiatement en raison des autopsies et de l'enquête.
Les questions des indemnisations, des obsèques, de l'éventuelle construction d'un monument ont aussi été abordées, ont rapporté des proches.
"On a demandé du temps pour avoir une position commune dans la famille", a confié à l'AFP Pascal Lankoande, le frère aîné d'une victime.
Une autre réunion devrait avoir lieu jeudi.
"Ces questions sont très sensibles et le gouvernement ne peut pas prendre une décision sans se concerter avec les familles. On n'a pas arrêté quelque chose de définitif", a conclu M. Compaoré.
Le bilan de l'attaque s'élève désormais à au moins 30 morts selon les bilans. Il y a également 70 blessés.
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