Diapaga - 25 agents forestiers de la réserve de biosphère transfrontalière du parc W ; de l’unité de gestion d’Arly et de la Direction provinciale de la Tapoa étaient en formation du 07 au 10 mai 2013 à Diapaga. Les cérémonies d’ouverture et de clôture étaient placées sous la présidence du Secrétaire Général de la Province Yala Dahourou.
Organisée par le Programme d’Appui aux Parcs de l’Entente (PAPE) avec l’appui technique de compétences de la Direction de la faune et des chasses, de la Direction régionale du complexe W. Arly Pendjari (WAP).
Cette session de formation vise à renforcer les connaissances des agents sur les techniques et stratégies de lutte anti-braconnage ; à mieux maîtriser l’utilisation du GPS et à s’approprier les textes juridiques de base en matière de lutte anti-braconnage. La recrudescence inquiétante du braconnage ces derniers temps, notamment le braconnage des éléphants, a emmené le PAPE à aller à la croisade contre le phénomène.
Des constats de terrain ont mis en évidence des insuffisances qu’il conviendrait de corriger. C’est dans cette dynamique que s’inscrit cette formation. Pendant 4 jours de formation, les participants ont reçu en plus des équipements composés de motos, vélos, mobiliers de bureau, matériel de sortie et de communication (relais, radios mobiles VHF, radios portatifs, téléphones satellitaires), des notions qui vont leur permettre de mieux gérer leurs structures et augmenter leurs capacités opérationnelles.
Les communications ont été assurées par le coordonnateur National du PAPE Lamoussa Hébié, le Directeur de la faune et des chasses, Pierre Kafando, le coordonnateur National du WAP, Benoit Douamba et le responsable de la RBTW Issouf Sanou. Les participants qui ont fait preuve d’assiduité et de curiosité tout le long de la session ont souhaité que de telles formations soient étendues à un plus grand nombre car s’inscrivant dans la dynamique de lutte contre la pauvreté.
L’objectif principal du PAPE est d’assurer une gestion coordonnée plus efficace et viable des aires protégées du complexe W. d’Arly et de la Pendjari ainsi que de leurs ressources animales et végétales. Il est prévu pour durer 5 ans avec une phase pilote de 30 mois. Le budget de cette phase pour la composante du Burkina Faso est de 1.583.167.118 F CFA. Il est financé par l’Union Européenne, le PNUD et l’Etat.
Le complexe du W. Arly Pendjari (WAP) situé à cheval entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso est le plus grand ensemble d’écosystèmes terrestres semi aquatique et aquatique s’étirant le long de la ceinture de savane d’Afrique de l’Ouest. Il couvre une superficie de 50 000km².
La portion localisée au Burkina représente 36% de la superficie totale du complexe et 40% de la superficie totale des aires protégées du pays. En dépit des efforts consentis par le gouvernement à travers le redéploiement et le renforcement des effectifs du personnel forestier, la gestion durable du complexe est malheureusement compromise par l’évolution croissante des pressions anthropiques (empiètements agricoles, transhumance illégale, braconnage, feux de brousse, exploitation illégale des ressources forestières, pêche illégale etc).
