Le 21 avril 2013 naissait un mouvement appelé M21: on n’est pas d’accord. Plus d’un mois après, les responsables du mouvement veulent le faire connaitre à l’opinion et expliquent ainsi les raisons de la création d’un mouvement qui se veut plus soucieux des préoccupations du peuple, mais à qui certains collent des étiquettes politiques ou de « rébellion ».
Première sortie médiatique du M21 depuis sa création le 21 avril. Ce mouvement dont beaucoup n’ont su l’existence que le 21 mai dernier, soit un mois après sa création, aux côtés de l’opposition à la manifestation contre la mise en place du sénat, se défend de prime abord d’être à la solde d’un parti politique.
Selon Atina Lankoandé, le Secrétaire général national, il y a dans la lutte du mouvement, une convergence avec des partis et des formations syndicales et il ne faut pas disperser les forces. « En dehors de ces convergences, il n’y a pas de lien« , ajoute-t-il.
Le M21, selon ses créateurs, est né de la volonté de jeunes de prendre en main leur destin face aux différentes crises sociopolitiques que traversent le Burkina Faso. Les récentes crises entre des syndicats, le SYNSHA et la F-SYNTER, appuyées par les élèves « sont des preuves que la paix sociale et la stabilité politique ne sont pas encore garanties dans notre pays » estiment les responsables du M21.
« Nous ne sommes pas un mouvement rebelle »
Parmi les raisons qui ont motivé la création du mouvement figure en premier lieu, la vie chère et la souffrance du peuple. A en croire ses créateurs, le volet social l’emporte plus sur le volet politique. Ce n’est donc pas la mise en place du Sénat qui a occasionné la naissance du mouvement; et son secrétaire général national explique: « la question du Sénat s’est retrouvée sur la voie de notre lutte sociale, surtout son coté budgétivore ».
Même s’il est opposé à la mise en place d’une telle institution, ou encore à la modification de l’article 37, c’est d’abord les préoccupations du peuple, telles que la vie chère avec l’augmentation du prix du gaz butane, qui justifient l’action du mouvement, précisent les responsables. Ils prévoient d’ailleurs des actions dans ce sens, notamment une journée sans factures d’électricité.
En revanche, ils veulent se démarquer de l’image d’un groupe déstabilisateur que leur collent certaines rumeurs. Selon le Secrétaire Général national, le M21 n’est pas le reflet du M23 au Congo; ce n’est pas un mouvement rebelle, assure-t-il.
