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Enlèvement d’un couple à Djibo: le procureur explique, les élèves manifestent
Publié le mardi 19 janvier 2016  |  FasoZine
Attaques
© aOuaga.com par G.S
Attaques terroristes : l`avenue Kwame N`Krumah, le jour d`après
Samedi 16 janvier 2016. Ouagadougou. Au lendemain des attaques terroristes contre Splendid hôtel et le café-restaurant Cappuccino, une bonne portion de l`Avenue Kwame N`Krumah est quadrillée.par des forces de défense et de sécurité et la plupart des commerces est fermée




Dans la nuit du 15 au 16 janvier, le docteur Kenneth Arthur Elliot et son épouse Joceline, de nationalité australienne, installés à Djibo depuis 1972 et responsables de la clinique Elliot dans cette localité ont été enlevés. A Djibo, province du Soum, le procureur du Faso est revenu sur le déroulé de l’enlèvement, tandis que les élèves ont manifesté pour exiger la libération du médecin australien et de son épouse.

Interrogé par la RTB-Télé, le Procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Djibo, Prosper Zerbo, a énuméré une hypothèse sur le déroulé de l’enlèvement. Voici ce qu’il a dit : « Il semblerait qu’il avait des habitudes avant d’aller travailler. Il se lève tôt, prend son petit déjeuner avant d’aller à son service. En général, c’est aux environs de 4h du matin. Ce qui nous fait dire que l’enlèvement pourrait avoir eu lieu vers les 4h du matin. Tout ce qu’il fallait pour prendre le petit déjeuner était déjà prêt ».

M. Zerbo a aussi dit qu’il a vu une torche endommagée, qui laisse croire qu’il y a eu une lutte et que les otages ont tenté de résister. Il évoque aussi des traces, comme des pieds trainés au sol. « Quand on veut obliger quelqu’un à vous suivre et qu’il manifeste une certaine résistance, il y a des traces. Nous avons vu une paire de lunettes et une chaussure de femme à côté du grillage qui tient lieu de clôture. Ils ont dû les faire passer par-dessus la cette clôture à côté de laquelle il y avait des traces de véhicules 4×4 qui attendait peut-être là », précise-t-il.

L’ alerte générale donnée aux forces de défense et de sécurité dans la zone n’a pas encore permis de retrouver le couple et de capturer les auteurs de cet enlèvement revendiqué par le groupe terroriste Ansar eddine. Au grand désespoir des populations de Djibo, qui décrivent le Dr Elliot comme « un bon samaritain », « un cadeau de dieu » parlant parfaitement le Fulfuldé, enlevé alors que plus de 20 patients étaient programmés dans son hôpital pour subir une intervention chirurgicale.

A commencer par le vieux Belko Sambo Tamboura, qui dit avoir connu le médecin australien au début des années 70. Interrogé par nos confrères de la RTB dépêchés sur place, voici ce qu’il dit: « C’est un très bon docteur. Et là hier nous apprenons qu’il a été enlevé par des imbéciles. Toute la province est dans la tristesse ».

Ce lundi18 janvier, les scolaires de tous les établissements de la ville de Djibo ont marché avec leurs enseignants pour soutenir les forces de défense et de sécurité et demander à l’Etat burkinabè de tout faire pour que le docteur Kennett Elliot et son épouse retrouvent la liberté dans les plus brefs délais. Les manifestants ont remis une déclaration au Haut-commissaire de la province.

DTS


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