Ouagadougou - Deux jours après les attaques terroristes qui ont endeuillé le Burkina Faso, le gouvernement a appelé les populations à ne pas stigmatiser «les personnes porteuses de barbe fournie, enturbannées ou voilées, de peau claire ou noire.»
«Suite au drame caractérisé par l’attaque odieuse et barbare des djihadistes d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) qu’a connu le peuple burkinabè le vendredi 15 janvier 2016, des citoyens mus par une colère bien compréhensible s’en prennent à des personnes porteuses de barbe fournie, enturbannées ou voilées, de peau claire ou noire», a écrit dimanche le ministre en charge de l’Intérieure Simon Compaoré.
Fort de ce constat, M. Compaoré a appelé les populations «au calme et à la retenue», les invitant «à s’abstenir de tout acte d’agression verbale ou physique à l’encontre d’autres personnes, pouvant porter atteinte à la cohésion et à l’unité nationale».
Le ministre a également exhorté le peuple à faire «confiance» et à collaborer «franchement» avec les forces de défense et de sécurité».
Le restaurant Cappucino et les hôtels Splendid et Yibi, situés au cœur de la capitale burkinabè, ont été vendredi soir, le théâtre d’une attaque terroriste, ayant occasionné la mort d’au moins 29 personnes issues de 18 nationalités, celle de trois assaillants et la blessure d’une cinquantaine de personnes.
Un peu plutôt dans l’après-midi, une attaque à la roquette orchestrée par une vingtaine d'assaillants à Tin-Akoff (Nord), a provoqué la mort d'un gendarme et d'un civil.
Et au petit matin du vendredi, Arthur Eliot Keneth (82ans) et son épouse Josephine (84 ans), des humanitaires australiens installés à Djibo (Nord) depuis 44 ans, ont été enlevés par des terroristes.
Pour le Premier ministre burkinabè Paul Kaba Thiéba, ces attaques terroristes ont été coordonnées.
Agence d’Information du Burkina