NEW YORK (Nations unies) - Barack Obama devait promettre mardi devant l`ONU que les Etats-Unis feraient "ce qu`ils doivent faire" pour empêcher l`Iran de se doter de l`arme nucléaire, tout en réaffirmant la préférence de Washington pour une solution diplomatique dans ce dossier.
"Ne vous méprenez pas: un Iran doté de l`arme nucléaire n`est pas un défi auquel nous pouvons faire face. Cela ferait peser des menaces sur l`existence d`Israël, sur la sécurité des pays du Golfe, et sur la stabilité de l`économie mondiale", doit déclarer Barack Obama à la tribune de l`Assemblée générale de l`ONU à New York vers 10H10 (14H10 GMT).
"C`est la raison pour laquelle une coalition de nations demande des comptes au gouvernement iranien. Et c`est pourquoi les Etats-Unis feront ce qu`ils doivent faire pour empêcher l`Iran d`obtenir l`arme nucléaire", doit-il ajouter dans son discours, qui précédera notamment celui de son homologue français François Hollande.
"L`Amérique veut résoudre ce dossier par la diplomatie et nous pensons qu`il y a encore le temps et l`espace nécessaires pour le faire. Mais ce temps est limité", doit ajouter le président américain, répétant un message déjà prononcé plusieurs fois.
Plus de 120 chefs d`Etat, Premiers ministres et ministres sont attendus cette semaine à New York pour la 67e session de l`Assemblée générale de l`ONU.
Dès lundi, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad avait fustigé les puissances occidentales qui imposent des sanctions à l`Iran à cause de son programme nucléaire. Les Occidentaux et Israël soupçonnent l`Iran de vouloir se doter de l`arme atomique sous couvert d`un programme nucléaire civil, ce que Téhéran nie.
"Aucune excuse pour ceux qui tuent des innocents"
A six semaines de la présidentielle américaine, Barack Obama doit également évoquer le film islamophobe produit aux Etats-Unis qui a entraîné des manifestations meurtrières dans le monde musulman et la mort de l`ambassadeur américain en Libye dans l`attaque du consulat de Benghazi, le 11 septembre.
"Notre avenir doit être déterminé par des personnes comme (l`ambassadeur tué le 11 septembre) Chris Stevens, et non par ses assassins", doit déclarer Barack Obama, toujours selon les extraits de son discours diffusés tôt mardi matin.
"La violence et l`intolérance n`ont aucune place parmi les Nations unies (...). Il n`y a aucune excuse pour ceux qui tuent des innocents. Aucune vidéo ne peut justifier l`attaque d`une ambassade. Aucune calomnie ne peut servir d`excuse pour brûler un restaurant au Liban, détruire une école en Tunisie, ou semer la mort et la destruction au Pakistan", doit-il ajouter.
"Partout dans le monde, des gens espèrent la liberté pour déterminer leur destinée", doit aussi déclarer M. Obama, dans une allusion au conflit syrien,
qui a fait selon l`Observatoire syrien des droits de l`homme 29.000 morts en
18 mois: "Les Etats-Unis soutiendront toujours ces aspirations, pour notre
propre peuple, et partout dans le monde".
Contrairement aux années précédentes, M. Obama, qui quittera New York mardi dès le début de l`après-midi après à peine 24 heures sur place, n`a pas prévu de rencontrer de dirigeants en tête-à-tête, une tâche dévolue à sa secrétaire d`Etat Hillary Clinton.
Le président français François Hollande, pour sa première apparition à la tribune du palais des Nations unies à New York depuis son élection le 6 mai, devrait de son côté appeler à soutenir le déploiement d`une force africaine au Mali pour aider à combattre les islamistes armés qui tiennent le nord du pays.
Une réunion de haut niveau sur le Sahel doit se tenir mercredi en marge de l`Assemblée générale et étudiera la demande du Mali, qui a saisi officiellement l`ONU d`une demande d`intervention militaire internationale dans le nord de son territoire.