Paris- Le groupe jihadiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a publié la photo de trois membres du commando qui a attaqué plusieurs hôtels et un restaurant vendredi à Ouagadougou, faisant 29 morts, a
indiqué lundi SITE, une organisation américaine qui surveille les sites internet islamistes.
Selon SITE, Aqmi a publié son communiqué dimanche sur la messagerie Telegram et sur Twitter, avec les photos de trois jeunes assaillants, âgés tout au plus de 25 ans, que Aqmi identifie comme al-Battar al-Ansari, Abu Muhammad al-Buqali al-Ansari et Ahmed al-Fulani al-Ansari.
Le nom "al-Ansari", commun aux trois jeunes hommes, désigne des combattants autochtones dans la terminologie jihadiste. Le terme Fulani signifie Peuls, une ethnie présente dans une grande partie de l'Afrique de l'Ouest, dont le Burkina Faso.
Dans la nuit de vendredi à samedi, alors que l'attaque était toujours en cours, Aqmi avait déjà revendiqué l'opération, toujours selon SITE, en l'attribuant au groupe islamiste Al-Mourabitoune qui a récemment rejoint ses rangs.
Dans son nouveau communiqué, Aqmi diffuse la photo de trois assaillants: de jeunes hommes en tenue de camouflage désert, kalachnikov en mains et bonnet noir sur la tête.
Cette opération commando est "une goutte d'eau dans la mer globale du jihad", affirme Aqmi, ajoutant que les cibles visées vendredi soir, notamment l'hôtel Splendid, figurent parmi "les repaires les plus dangereux de l'espionnage global dans l'ouest du continent africain".
Selon le ministre de l'Intérieur burkinabè, Simon Compaoré, les corps de trois jihadistes ont été identifiés. Mais de nombreux témoins ont fait état de plus de trois assaillants. Dans son communiqué, Aqmi ne mentionne que les trois hommes dont il donne l'identité.
Lundi matin, sur le théâtre de l'attaque, des enquêteurs, la plupart en blouse blanche, poursuivaient lundi leur travail de collecte d'informations et de données, épaulés par 18 enquêteurs français.
L'attaque de Ouagadougou intervient à peine deux mois après celle, similaire, perpétrée contre l'hôtel Radisson Blu de Bamako qui avait fait 20 morts et avait été revendiquée par deux groupes jihadistes, dont Al-Mourabitoune du chef jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar.
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