Les Burkinabè ont commencé dimanche à observer un deuil national de trois jours à la mémoire des victimes de l'attaque terroriste survenue vendredi et samedi, alors que la sécurité a été renforcée devant les lieux sensibles de Ouagadougou.
Les drapeaux sont mis en berne dans la capitale, a constaté Xinhua, alors que des témoins joints au téléphone ont confirmé la même situation à l'intérieur du pays.
Le président Roch Marc Christian Kaboré a annoncé samedi, dans une déclaration radiodiffusée, un deuil national de trois jours.
Devant un hôpital de Ouagadougou, un soldat de première classe a déclaré à Xinhua que les corps des victimes ont été évacués pour l'identification.
"Nos supérieurs hiérarchiques nous ont donné l'ordre de renforcer la sécurité", a-t-il affirmé.
Le ministre en charge de la Sécurité Simon Compaoré a informé que les corps de trois djihadistes ont été identifiés. Ils sont tous masculins, contrairement à des témoignages faisant cas de la présence de femmes parmi les assaillants.
Le Premier ministre Burkinabè Paul Kaba Thiéba a annoncé l'activation "urgente de l'Agence nationale de renseignement, le renforcement de la sécurisation des frontières et des villes" et des "mesures de sécurité dans les hôtels" soutenue par la "réactivation de la police de proximité".
"Il faut que les populations collaborent avec les forces de l'ordre. On ne peut pas comprendre comment ces gens-là (les assaillants, ndlr) ont pu franchir les frontières jusqu'à la capitale", s'interroge Rosine Ouédraogo, une jeune commerçante de 20 ans.
Le périmètre des deux hôtels +Splendid et Yibi+, cibles de l'attaque terroriste, est bouclé. Fin