Les attentats terroristes survenus au café restaurant «Cappuccino» et au «Splendid Hôtel» de Ouagadougou a plus que mis le Burkina Faso sous le choc. Jamais ce pays situé au cœur du Sahel n’avait subi une telle barbarie des djihadistes, considérés depuis plusieurs années comme des «alliés» de l’ex-président Blaise Compaoré.
Avec 29 morts et plusieurs dizaines de blessés officiellement recensés lors de ces attaques, il y a de quoi traumatiser tout un peuple.
Surtout que ces terribles événements surviennent au moment où le président nouvellement élu installe son tout premier gouvernement. Des ministres de Roch Marc Christian Kaboré qui n’ont même pas eu le temps de prendre fonction avant d’être obligé de faire face à ces attentats barbares.
Même si toutes les victimes ne sont pas de nationalité burkinabè, les agressions, violemment meurtrières, ont plongé toute la communauté internationale dans l’émoi.
Pour ce baptême de feu, le président Kaboré a plutôt bénéficié d’une solidarité internationale qui a permis de mettre les djihadistes hors d’état de nuire en moins d’une journée, grâce notamment à l’assaut lancé par les forces de défense et de sécurité, épaulées par des forces spéciales françaises et américaines.
Mais pendant que le Burkina pleure ses morts et panse les plaies des blessés, l’heure n’est pas moins à l’interrogation sur les mobiles de ces attaques.
Pendant que les uns penchent pour l’alliance du pays avec la France, d’autres n’hésitent pas à pointer un doigt accusateur vers le président déchu, soupçonné d’être de mèche avec l’organisation terroriste al-Mourabitoune qui a revendiqué les attentats.
Bark Biiga