OUAGADOUGOU - Le mouvement de la jeunesse, le "Balais Citoyen", fer de lance de la révolte populaire qui a évincé Blaise Compaoré en octobre 2014, a exigé dimanche des nouvelles autorités la dotation des forces de défense d'"équipements adéquats" pour assurer la sécurité des citoyens.
Le Balais Citoyen "interpelle le gouvernement quant à la nécessité d'assurer la formation adéquate et la dotation d'équipements adaptés à nos forces de défense et de sécurité", a-t-il écrit au lendemain d'une attaque terroriste qui a fait 29 morts à Ouagadougou.
Les forces de défense et de sécurité du Burkina Faso en collaboration avec celles de la France et des Etats-Unis sont arrivés à bout des assaillants après d'intenses combats qui ont duré toute la nuit de vendredi à samedi.
Selon plusieurs sources concordantes, les assaillants ont d'ailleurs été abattus par une unité spéciale de la Gendarmerie Burkinabè.
Le mouvement a en outre pressé le gouvernement à accélérer la mise en place d'une coordination efficace et intégrée entre les services de renseignements, de défense, de sécurité, de police judiciaire et du parquet.
Dans la même logique le Balais Citoyen invite les populations à "une franche collaboration" avec les forces de défense et de sécurité en dénonçant systématiquement tout individu, groupe d'individus ou toute situation qu'elles jugeraient suspecte.
Selon le Balais Citoyen, "cette agression dévastatrice" et coordonnée s'inscrit dans un contexte marqué par le développement d'actes terroristes dans la sous-région alors que le Burkina Faso a déjà payé un lourd tribut en perdant notamment de "valeureux" soldats engagés au Mali.
Le ministère burkinabè de l'Intérieur Simon Compaoré a annoncé dimanche que pour l'instant, 22 victimes de l'attaque terroriste ont déjà été identifiées.
Il s'agit de 7 Burkinabè, 4 Canadiens, 3 Ukrainiens, 2 Français, 2 Suisses, 1 Américain, 1 Néerlandais, 1 Libyen et 1 Portugais.
Parmi les assaillants, deux sont à la peau blanche et un à la peau noire, a ajouté le ministre.
156 otages ont été libérés et une cinquantaine blessés, alors que le ratissage est en cours.
Le dispositif sécuritaire a été renforcé dans les grands centres urbains et les frontières sont fortement gardées, selon les autorités.