Tulle - François Hollande a déclaré samedi, qu'"une victime" des attaques jihadistes à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, "serait française", sans plus de précision, alors que le ministère des Affaires étrangères, avait fait état auparavant d'une blessée.
"Une victime serait française et il y a encore d'autres identifications en cours", a déclaré le chef de l'État dans son discours de voeux aux Corréziens dans la ville de Tulle, qui fut son fief électoral.
"Cette nuit, des terroristes ont assassiné lâchement 27 personnes, dont 7 femmes, un enfant", a poursuivi le président de la République, notant toutefois qu'il ne disposait pas encore d'un "bilan exact".
Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères a fait état pour sa part d'un bilan de "27 morts et d'environ 150 blessés". "Si, à ce stade, aucune victime française n'est confirmée parmi les personnes décédées, les opérations d'identification se poursuivent. L'une de nos compatriotes a été blessée pendant l'opération", a ajouté le Quai d'Orsay.
Dans son discours, le chef de l'État et des armées a par ailleurs confirmé que "les forces spéciales françaises" avaient appuyé les forces de sécurité burkinabè dans l'assaut contre l'hôtel et le restaurant visés par l'attaque.
"Il a fallu que les forces armées du Burkina Faso, appuyées par les forces spéciales françaises -et je veux ici saluer leur courage- interviennent pour libérer 120 otages qui, sans doute, auraient connu un sort cruel", a dit M. Hollande.
Affirmant que, "dès le début de cette attaque, la France a proposé son assistance au Burkina Faso", le ministère des Affaires étrangères a fait état du déploiement d'équipements de soutien médical et de l'envoi d'équipes de police scientifique à Ouagadougou "pour assister les autorités burkinabés dans l'enquête".
Une cellule de crise a été ouverte à l'ambassade de France à Ouagadougou, ainsi qu'au Centre de crise et de soutien du Quai d'Orsay, et des consignes de sécurité ont été diffusées à l'ensemble de la communauté française, note aussi le communiqué du Quai.
L'attaque a été revendiquée dans la nuit par le groupe jihadiste Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi), qui l'a attribuée au groupe Al-Mourabitoune du chef jihadiste Mokhtar Belmokhtar, selon SITE, une organisation américaine qui surveille les sites internet islamistes.
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