La Commission européenne a adoptée jeudi dix nouvelles actions en faveur de la stabilité et de la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et du phénomène des personnes déplacées dans la région du Sahel, annonce un communiqué de l’Union européenne (UE) parvenu vendredi à APA.
Le lancement de ces 10 actions est évalué à plus de 100 millions d’euros (environ 65,595 milliards FCFA). « Ces premières actions sont adoptées au titre du Fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique et font suite au Sommet de la Valette », précise l’UE.
Parmi ces actions, il y a l’appui à la coopération régionale des pays du G5 (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) et au Collège Sahélien de sécurité pour 7 millions d’euros.
« Ce projet contribuera à renforcer la sécurité dans le Sahel en appuyant la coopération régionale dans le cadre du G5 », avance les responsables de l’UE. De plus, soulignent-ils, il permettra la poursuite des activités de formation du Collège Sahélien de Sécurité tout en offrant un forum de réflexion commun dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, la grande criminalité et le trafic humain dans la région.
Au Niger, l’UE note que ces premières actions sont concentrées sur Agadez la région de transit la plus importante du pays, dans le cadre d’une approche globale associant développement et migration. Cette approche permet de contribuer à une meilleure gestion des flux migratoires qui transitent la région, en appuyant les autorités locales et en créant des opportunités d’emploi pour la jeunesse.
Au Mali, la Commission européenne envisage à la fois de contribuer à la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation par des actions de résilience au profit des populations les plus vulnérables dans le Nord du Pays et de répondre aux enjeux migratoires dans les zones d’origine par la création d’emploi et d’opportunités économiques. Il y a également la création d’emplois dans les régions de Kayes, Sikasso et Koulikoro, par le biais de l’amélioration de la production, la transformation et la commercialisation de l’anacarde pour un coût de 13,5 millions d’euros, ce projet bénéficiera directement et indirectement à près de 80 000 personnes.
Au Sénégal, l’UE compte apporter notamment un appui à la résilience des populations les plus vulnérables dans les zones de départ (Podor, Ranérou, Matam et Kanel au Nord) des migrants et un appui à la normalisation des conditions de vie des populations directement affectées par le conflit en Casamance. L’intervention a comme bénéficiaires directs une population estimée à plus de 100.000 personnes.