Planification familiale et santé de la reproduction : des acteurs lancent une campagne de prise de conscience

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Publié le vendredi 15 janvier 2016 | aOuaga.com

© aOuaga.com par Séni Dabo
Planification familiale et santé de la reproduction : une campagne de prise de conscience lancée
Vendredi 15 janvier 2016. Ouagadougou. Sept organisations de la société civile active dans le domaine de la santé sexuelle et de la reproduction ont animé une conférence de presse pour annoncer le lancement d`une campagne de communication dénommée "1 000 000 de voix pour la planification familiale et la santé de la reproduction"

Des acteurs du domaine de la santé de la reproduction et de la planification familiale ont animé une conférence de presse le 15 janvier 2016 à Ouagadougou. Elle a porté sur une campagne de communication intitulée "1 000 000 de voix pour la planification et la santé de la reproduction" et qui va se dérouler jusqu'en mars prochain.

Dans sa déclaration liminaire, le directeur exécutif de l'Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF) et porte-parole des partenaires de la Fédération américaine de planification familiale (PPFA), Boureihiman Ouédraogo, a relevé l'objectif principal de la campagne. Il s'agit, a-t-il dit, de renforcer la prise de conscience des jeunes et des leaders politiques par rapport à l'importance de l'accès des jeunes aux services et soins de santé sexuelle et reproductive et à la planification familiale.
Diverses activités sont au programme de la campagne dont le thème est "Jeunesse et défis de la santé de la reproduction et de la planification familiale au Burkina Faso". Il s'agit, entre autres, un cross populaire de sensibilisation "Je cours pour la PF et la SSRAJ" à Ouagadougou, des rencontres de plaidoyer auprès des leaders religieux et coutumiers de Ouagadougou, Bobo, Koudougou, Ouahigouya, etc. La campagne, dira M. Ouédraogo, va également donner lieu à des rencontres de plaidoyer auprès des représentants des commissions de l'Assemblée nationale, des sessions de formation et de sensibilisation au profit de 100 responsables de partis politiques, etc.
La campagne relève du projet de plaidoyer "Voix pour la santé" qui, lui-même, est une initiative de plaidoyer ciblant les leaders politiques, religieux pour susciter leur engagement sur les questions d'accès des populations, notamment les jeunes, aux services et soins de santé sexuelle et reproductive, la lutte contre les grossesses non désirées des filles, la mortalité maternelle.
Selon le directeur exécutif de l'ABBEF, la campagne trouve sa justification dans la faiblesse du taux de la prévalence contraceptive au Burkina qui est de l'ordre de 15%, à en croire l'Enquête démographique et de santé (EDS) de 2010. Foi de cette enquête, 1 femme en union sur 10 utilise une méthode moderne de planification familiale et 4 femmes en union sur 10 qui désiraient utiliser une méthode contraceptive soit pour espacer ou limiter les naissances n'y ont pas accès.
Les organisations à l'origine de la campagne sont au nombre de 7. Il s'agit de l'ABBEF, du Réseau africain jeunesse, santé au Burkina Faso (RAJS/BF), l'Union des religieux et coutumiers du Burkina pour la santé et me développement, SOS jeunesse et défis, l'Association des professionnelles africaines de la communication - Burkina (APAC-Burkina), l'Association des journalistes et communicateurs en population et développement du Burkina Faso et de l'Association des femmes juristes du Burkina Faso (AFJ/BF).

Séni DABO.