L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé officiellement ce mercredi la fin de la propagation de la maladie à virus d’Ebola au Liberia et l’arrêt de «toutes les chaînes connues de transmission en Afrique de l’Ouest».
Pour la première fois depuis le début de l’épidémie en décembre 2013, « l’Afrique de l’Ouest ne compte plus de cas d’Ebola », affirme l’OMS. Au total, Ebola aura tué 11.315 personnes, sur 28.637 personnes infectées. Aujourd’hui, cela fait 42 jours, soit deux fois la durée d’incubation maximum de 21 jours pour la maladie, qu’aucun nouveau cas a été détecté au Libéria, dernier pays encore affecté. Si la nouvelle est bonne, mieux vaut pourtant rester prudent car le risque de réémergence de la maladie reste présent chez les survivants. Le pays entre désormais dans une période de surveillance qui devrait durer 90 jours. Mais le risque persiste car le virus subsiste dans certains liquides corporels de survivants, notamment le sperme où il peut rester jusqu’à neuf mois, comme le Liberia en a fait l’amère expérience. Déclaré débarrasser d’Ebola en mai puis en septembre 2015, le pays a connu ensuite des résurgences localisées.
Partie en décembre 2013 de Guinée, l’épidémie, s’est propagée au Liberia et en Sierra Leone voisins, ces trois pays concentrant plus de 99 % des cas, puis au Nigeria et au Mali. En deux ans, elle aura atteint 10 pays, dont l’Espagne et les États-Unis, provoquant officiellement 11 315 morts pour 28 637 cas recensés. Ce bilan, sous-évalué de l’aveu même de l’OMS, est supérieur à toutes les épidémies d’Ebola cumulées depuis l’identification du virus en Afrique centrale en 1976.