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Mali : Kidal ou la revanche de l’armée malienne ?
Publié le jeudi 6 juin 2013   |  Burkina24




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Et voilà que les armes recommencent à tonner au Nord du Mali. L’armée malienne et les combattants du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) ont croisé ce mercredi les plombs à Anefis, dernier village sur le chemin de Kidal. Cet affrontement a tourné à la victoire de l’armée malienne.

Bamako veut donc prendre Kidal des mains des fils de l’Azawad. Devant l’intransigeance de ces derniers (soutenus par la France), Bamako semble décidé à accélérer et « concrétiser » la réunification d’un pays qui pourrait ne pas l’être avec le MNLA seul maître de Kidal.

La tentation de la revanche

Sans vouloir prêter à l’armée malienne des envies de vendetta, il faut rappeler cependant que la cuisante et horriblement sanglante défaite que lui a infligée le MNLA au début de cette crise malienne a dû rester en travers de la gorge des soldats de Bamako. Quelle occasion rêvée donc, avec une armée qui renaît de ses cendres, de se donner une consolation (aussi maigre soit-elle) !

Coup de bluff ?

A moins que ce ne soit pour bluffer et peser sur les négociations à Ouagadougou. En effet, cette démonstration de force voudrait dire au MNLA de concéder un envahissement « conventionnel » (notamment la présence de l’armée malienne à Kidal que le MNLA refuse jusqu’à présent), qui lui garderait toujours quelques avantages, que de risquer de perdre pied complètement au Nord du Mali.

La France soutiendra-t-elle toujours le MNLA ?

Dans tous les cas de figure, il demeure certain que le MNLA recevra difficilement un soutien (même de la part de sa protectrice, la France) vu les exactions récemment commises sur les ressortissants noirs et surtout parce qu’il représente, à l’heure actuelle, le seul obstacle qui empêche de refermer les portes d’une crise qui n’a que trop duré.

Le MNLA doit (et accessoirement la France) vite ramollir ses exigences avant que Kidal ne lui fasse perdre les acquis de cette crise dont elle est à l’origine et surtout, ne fasse encore verser le sang des fils et filles d’un pays qui n’aurait jamais dû être divisé.

Abdou ZOURE

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