Ouagadougou: trois présumés trafiquants d’explosifs interpellés par la gendarmerie

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Publié le mardi 12 janvier 2016 | FasoZine

© aOuaga.com par G.S
Couvre-feu : une dizaine d`interpellations dans la nuit du 7 au 8 novembre
Samedi 8 novembre 2014. Ouagadougou. Etat-major général de la Gendarmerie nationale. La coordination du commandement opérationnel a animé une conférence de presse pour faire le bilan du couvre-feu instauré le 31 octobre dernier et qui a été marqué dans la nuit du 7 au novembre par l`interpellation de 14 personnes

La gendarmerie de Baskuy, à Ouagadougou, vient de mettre trois présumés auteurs d’importation, de détention et commercialisation illicites d’engins explosifs aux arrêts. Les trois individus ont été présentés à la presse ce mardi 12 janvier 2016 à Ouagadougou.

Le 18 juillet 2014, une explosion secouait le quartier Larlé de Ouagadougou, faisant cinq morts, de nombreux blessés et sans-abri. Le 9 janvier 2016, une victime de l’explosion dénonce des individus détenteurs et de auteurs d’un commerce illicite d’engins explosifs dans le quartier Hamdalaye au secteur N°8 de Ouagadougou, à la gendarmerie de Baskuy. Nantis de cette information, les éléments du lieutenant-colonel Sam Djiguiba Ouédraogo, commandant du groupement départemental du Kadiogo, saisissent le Procureur du Faso pour enquête. Sur les lieux, grande fut la surprise des gendarmes de découvrir dans une cour, deux maisonnettes dont l’une est habitée par des élèves et l’autre servant de magasin de stockage d’engins explosifs.

Une fouille dudit magasin et une perquisition au domicile du mis en cause au quartier Tampouy ont permis la saisie de 7 750 détonateurs, 5 940 charges explosives de type A, 49 rouleaux de cordons détonateurs d’une longueur de 350m chacun, un appareil de pesage d’or de marque Mettler Toledo et un appareil détecteur d’or de marque Minelab.

Interrogé, le mis en cause, le sieur Dramane Abdoul Kaboré, âgé de 34 ans et employé de commerce, reconnait être le propriétaire desdits produits et confie aux gendarmes avoir payé ladite cour pour servir d’entrepôt et de vente de ses produits. A la question de savoir s’il disposait d’une autorisation pour mener cette activité dangereuse, il aurait répondu par la négative. Il aurait ensuite poursuivi en disant qu’il mène cette activité depuis deux ans et que sa source d’approvisionnement est le Ghana. Il conclut, selon les gendarmes, en déclarant n’avoir jamais fait l’objet d’interpellation et que ses fidèles clients sont ceux qui exploitent les mines artisanales d’or de Kongoussi, Kampti et Gaoua.

Selon le lieutenant-colonel Sam Djiguiba Ouédraogo, Dramane Abdoul Kaboré commet ces actes de commerce dangereux depuis 2013 et au jour de son interpellation, il a écoulé une importante quantité d’explosifs par l’intermédiaire des sieurs Salif Koanda et Tihouman Aboudramane Ziuobou. « Par cette pratique illicite, ce commerçant engrange des bénéfices au mépris du danger qu’il fait courir aux voisins et à sa famille », fait remarquer l’officier.

En attendant que les trois présumés soient présentés au Procureur du Faso, le lieutenant-colonel Ouédraogo rappelle que cette opération a été possible grâce à la collaboration d’un citoyen. Il exhorte donc les populations à cultiver le réflexe de dénonciation à chaque fois qu’elles ont connaissance d’une activité suspecte. Les numéros verts en service à cet effet : le 10 10, le 16, le 17 et le 80 00 11 45.

Abel Azonhandé