La gendarmerie burkinabè a mis aux arrêts début janvier trois individus en possession d’"importante quantité d’engins explosifs" dans le quartier populaire Hamdalaye dans Centre-Nord de Ouagadougou, selon le lieutenant-colonel Sam Ouédraogo, commandant du groupement départemental de la capitale.
Ces individus détenaient dans un entrepôt non-loin d’une école primaire, "7.750 détonateurs, 5.940 charges explosives de type A, 49 rouleaux de cordons détonateurs d’une longueur de 350 mètre chacun, un appareil de pesage d’or et un détecteur d’or", a indiqué le lieutenant-colonel Ouédraogo.
Exerçant le métier de commerce d’engins explosifs depuis près "deux ans", le propriétaire desdits produits, Abdoul Dramane Kaboré aurait comme "source d’approvisionnement le Ghana", pays voisin au Sud du Burkina, a confié le commandant Ouédraogo.
M. Kaboré qui "n’a jamais fait objet d’interpellation", fait entré "frauduleusement" les engins explosifs sur le territoire burkinabè et les écoule avec ses "clients qui sont ceux qui exploitent les mines artisanales d’or à Kongoussi (Centre-Nord), Kampti et Gaoua" (Sud-Ouest), a poursuivi le commandant de gendarmerie du Groupement départemental de Ouagadougou, le lieutenant-colonel Sam Ouédraogo.
Le jour de son interpellation, M. Kaboré aurait écoulé "une importante quantité d’explosifs par l’intermédiaire de Salif Koanda et de Aboudramane Tihouman Ziuobou", selon la gendarmerie, sans autres précisions. Leur arrestation et la saisie des engins explosifs ont été possibles grâce à "la collaboration d’un citoyen", a conclu le lieutenant-colonel Ouédraogo.
Le 15 juillet 2014, des engins explosifs entreposés dans le quartier Larlé dans le Centre-Nord de Ouagadougou avaient explosé et ont fait officiellement cinq morts et plus d'une vingtaine de blessés, selon les autorités en charge de l’enquête qui avaient évoqué "une thèse accidentelle".
DZO