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Transition et élection de Roch Marc Christian Kaboré : regard critique de 2 journalistes ivoiriens
Publié le mardi 12 janvier 2016  |  Le Quotidien




En marge de la 19e session de la conférence des Chefs d’Etat de l’UEMOA tenue le 8 janvier 2016 à Cotonou, nous avons rencontré deux journalistes ivoiriens qui ont bien voulu donner leur opinion sur la Transition qui vient de s’achever dans notre pays, l’élection du Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré et l’avenir des relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.
Jean-Sylvestre LIA, Journaliste au quotidien « Notre voie »
« L’avenir des relations entre le Burkina et la Côte d’Ivoire va dépendre de la manière dont sera traité le cas Compaoré »
Vous savez que ce qui touche le Burkina concerne aussi la Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, nous avons suivi avec beaucoup d’intérêts ce qui s’est passé au Burkina. Et je crois que ceux qui ont mené la Transition ont fait ce qu’ils pouvaient faire. C’étaient des gens légitimes dans la mesure où ils ont été invités sur le plan international et ont été choisis par le peuple, donc les actes qu’ils ont posés étaient légitimes. Je crois que la Transition a été bien menée jusqu’à la parenthèse du coup d’Etat manqué. L’essentiel pour moi et que le Burkina est arrivé à organiser les élections. C’est vrai que le départ de Blaise Compaoré a été diversement apprécié en Côte d’Ivoire selon le camp où on se trouve. Bien évidemment, les pro-Gbagbo applaudissent, parce que Blaise Compaoré était considéré comme le soutien attitré des rebelles et du président Ouattara. Ils étaient donc très très contents qu’il soit parti. Et dans l’autre camp, ils y a ceux qui pleurent son cas parce qu’ils ont perdu un allié de taille, je veux parler des pro-Ouattara qui ne sont vraiment pas contents du départ de Blaise Compaoré. Dans la majorité des cas, les Ivoiriens ont apprécié le départ de Blaise Compaoré, parce que quoi qu’on dise, Blaise Compaoré de l’extérieur Blaise Compaoré était présenté comme un dictateur. Maintenant, les regards sont tournés vers les nouvelles autorités parce que dans l’ensemble, l’élection du président Roch Marc Christian Kaboré a été positivement appréciée en Côte d’Ivoire. Il est l’homme de la situation, parce que c’est le peuple qui l’a voté. On espère qu’il va véritablement répondre aux attentes du peuple burkinabé et pourquoi pas de la sous-région. Maintenant quant à l’avenir des relations entre le Burkina et la Côte d’Ivoire, cela va dépendre de la manière dont sera traité le cas Compaoré par rapport à la justice burkinabé. Il y a un mandat d’arrêt international lancé contre Compaoré et ce mandat doit être exécuté. S’il est exécuté comme tel, je pense qu’il n’y aura pas de problèmes. Mais s’il n’est pas exécuté, là il peut avoir des problèmes. Et cela va être mal apprécié en Côte d’Ivoire. Dans tous les cas, mon souhait est que les relations entre les deux pays soient toujours au beau fixe pour le bonheur des deux peuples.

Jean-Eric Adingra, journaliste, secrétaire général de rédaction, au quotidien « Le Patriote »
« La Transition avait quelques frémissements qui faisaient peur aux Ivoiriens »

Avant de parler de la Transition, il faut reconnaitre que cela nous a fait très mal de constater que le Burkina se retrouve dans une situation que la Côte d’Ivoire a vécue, c’est-à dire une situation de crise. Nous ne souhaitons vraiment pas qu’un pays comme le Burkina soit dans des difficultés. Parce que qu’on le dise ouvertement, ce qui s’est passé avec le départ de Blaise Compaoré un coup d’Etat qui ne dit pas son nom et cela a abouti à une transition. Au sujet de cette Transition, je peux dire qu’elle a été très suivie en Côte d’ivoire et par les Ivoiriens parce que le Burkina est un pays frère, un pays frontalier et nous partageons beaucoup de choses en commun et il y a plusieurs ressortissants burkinabè en Côte d’Ivoire. Nous sommes des frères. Et chacun appelait de tous ses vœux une fin heureuse de la Transition. La transition avait quelques frémissements qui faisaient peur aux Ivoiriens, mais Dieu merci, tout s’est bien passé. Il y a eu plus de peur que de mal par rapport à la Transition et nous tenons à saluer la maturité du peuple burkinabè. Et nous ne pouvons que saluer l’élection de Roch Marc Christian Kaboré et nous espérons que le Burkina va renouer avec la démocratie et la stabilité politique et sociale. Nous souhaitons donc que le pays des Hommes intègres retrouve très vite le chemin de développement. L’élection de Roch Kaboré permet de mettre fin à une période incertaine faite de balbutiements. Et je pense que les relations entre les deux pays vont se renforcer, parce qu’en réalité, les relations entre nos deux pays n’ont jamais souffert, même si certains tentent de faire croire le contraire à cause de certains évènements récents. Il n’y a vraiment pas de nuages entre les deux pays. Je suis très optimiste pour la suite des relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina. Beaucoup de courage et plein de succès au Président Roch Marc Christian Kaboré




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