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Sidwaya N° 7432 du 6/6/2013

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Alassane Ouattara, président en exercice de la CEDEAO : « L’Afrique peut contribuer à la croissance japonaise »
Publié le jeudi 6 juin 2013   |  Sidwaya


6e
© Abidjan.net par Atapointe
6e réunion annuelle conjointe de la CUA-CEA 2013 : le président ivoirien Alassane Ouattara ouvre les travaux
Lundi 25 mars 2013. Abidjan. La 6e réunion annuelle conjointe de la Conférence des ministres de l’économie et des finances de l’Union africaine et de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la Commission économique pour l’Afrique a démarré ses travaux en présence du président Alassane Ouattara. photo : Alassane Ouattara, président de la Republique de Cote d`Ivoire


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Parmi les dirigeants africains présents à la 5e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD V) tenue du 1er au 3 juin 2013 à Yokohama, au Japon, il y avait Alassane Ouattara. Président de la République de Côte d’Ivoire, avec une casquette de président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Nanti de ce second titre, il apprécie les mesures prises par la TICAD V.

Sidwaya (S.) : La TICAD, à travers sa Déclaration et son Plan d’action, annonce des perspectives. Est-ce une chance de faire aboutir des projets qui tiennent à cœur la CEDEAO, en particulier le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire qui ont des projets en commun?

Alassane Ouattara (A. O.) : Cette conférence est importante pour l’Afrique et pour le Japon car le pays du Soleil-levant n’a pas un degré très élevé de relations commerciales avec les pays africains. Ce que j’ai dit au Premier ministre japonais, Shinzo Abe, c’est de considérer que l’Afrique peut contribuer à aider la croissance japonaise, grâce à des investissements, des soutiens financiers à l’Afrique. En ce qui nous concerne, dans la CEDEAO, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, nous avons des projets importants d’autoroute, de pipeline pour le fuel, de construction et de réhabilitation de chemin de fer, de centrale hydro-électrique. Il y a donc des projets qui peuvent aider les investissements japonais à se développer dans notre sous-région. On a des projets avec d’autres pays comme le Nigeria, le Bénin, le Togo pour l’autoroute qui va de Lagos-Cotonou-Accra-Abidjan et éventuellement, jusqu’à Dakar. Je me réjouis de cette décision du Japon de mettre à notre disposition, un fonds important, 30 milliards d’euros, les 2/3 en investissement privé et le reste en crédit et en don.

S. : On a parlé également de sécurité et de stabilité comme fondements du développement. Qu’est-ce que le Japon peut faire à ce niveau ?

A. O. : D’abord, il faut noter que le Japon est un membre influent de la communauté internationale. C’est la troisième économie mondiale. Le terrorisme concerne tous les pays. Nous avons dit aux Japonais que la lutte contre le terrorisme est de l’intérêt de tous et que nous souhaitons que leur pays puisse apporter une plus grande contribution au financement, par exemple, du programme de la MISMA (Ndlr : Mission internationale de soutien au Mali). Pour la stabilisation du Mali et la sécurité dans le Sahel, je me réjouis que le Premier ministre ait indiqué que dans le montant global, il est prévu 750 millions de dollars. Cela permettra de financer une partie des opérations des Nations unies, d’aider nos armées à s’équiper et également de développer le renseignement dans notre sous-région. Tout cela, pour lutter contre le terrorisme qui est un danger pour chacun de nous.

S. : Parlant du Mali, êtes-vous optimiste, en tant que président en exercice de la CEDEAO, que les élections se tiendront effectivement en juillet ?

A. O. : Avant tout, c’est une obligation pour les Maliens. C’est dans leur intérêt de faire ces élections et d’avoir un régime totalement légitime, le plus tôt possible. Les Maliens en ont décidé ainsi et nous les soutenons. Maintenant, il y a la question de Kidal et nous savons tous le rôle éminemment important que joue le président Compaoré (Ndlr : Blaise Compaoré, le président du Faso est le médiateur désigné de la CEDEAO dans la crise malienne) dans cette discussion. Mais pour nous, il est hors de question que les élections ne se tiennent pas sur l’ensemble du territoire malien, y compris à Kidal. Nous faisons confiance au président Compaoré de faire en sorte que tout cela se débloque à temps, parce que fin juillet, c’est dans 8 semaines. Je pars du principe que nous devons faire confiance aux autorités de transition.
Elles nous ont indiqué, elles-mêmes, qu’elles étaient déterminées à faire ces élections dans de bonnes conditions et rapidement.
Les acteurs politiques aussi tiennent à cela, mais la paix est essentielle.
La sécurité et des élections démocratiques renforceront la paix et la sécurité au Mali. Nous continuons à les encourager, en faisant confiance au président Compaoré, pour arriver à ce résultat.

Interview réalisée par Enok KINDO

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