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© aOuaga.com par Parfait & Edem Gadegbeku
Lancement de la 12ème édition de la Foire Internationale de Lomé et 4ème foire de l’intégration de l`UEMOA Lomé, le 20 novembre 2015. Site du CETEF. Les 30 ans de la Foire Internationale de Lomé coïncident avec la tenue de la 4ème foire de l`intégration de l`UEMOA et du 1er Salon des énergies renouvelables au Togo. |
En marge de son sommet des chefs d’Etat qui s’ouvre aujourd’hui à Cotonou, l’Union économique et monétaire ouest-africaine montre ses réalisations au Bénin. 730 lampadaires solaires installés, lutte contre l’érosion côtière, campus numérique..., l’UEMOA réalise aussi l’intégration économique par des actions de proximité. Explications !
"Avec les lampadaires de l’UEMOA, c’est plus sécurisant. vous savez, sans lumière, beaucoup de choses se passaient ici, sur ce pont", avance Jules Houzamen. Ce conducteur de Zemidjan, ces fameux taxis-motos qui pullulent et font la loi dans la capitale béninoise, fait allusion aux multiples attaques à main armée sur le pont Fifadji, un quartier de Cotonou.
Mais depuis que l’UEMOA a fait installer des lampadaires solaires dans le cadre de son Projet de développement des énergies renouvelables (PRODERE), la circulation y est devenue plus sûre. Signe que les usagers du pont circulent désormais librement. Il y avait un bouchon ce mercredi aux alentours de 19 heures cadencé par les klaxons des zemidjan et le vrombissement des voitures lorsque les journalistes invités par la Commission ont visité les lampadaires solaires installés le long du pont Fifadji qui mène au carrefour IIta-Tankpe.
Visibilité
Financé par l’Union pour environ 30 milliards de FCFA, PRODERE a installé quelque 730 lampadaires solaires au Bénin ainsi que des mini-centrales et des systèmes d’adduction d’eau potable. "Nous avons choisi certains projets pour donner de la visibilité aux actions de l’UEMOA. Il s’agit de montrer que l’Union pose des actes concrets et visibles sur le terrain en faveur des populations comme ces lampadaires solaires qui améliorent le quotidien des bénéficiaires", se réjouit, Yaovi Kounhunde, représentant-résident de l’UEMOA au Bénin.
L’institution ouest-africaine d’intégration vise d’ici à 2030, un taux de 82% de production d’énergies propres incluant l’hydroélectricité dans les huit pays membres. D’ailleurs, l’engouement autour des lampadaires solaires de l’UEMOA a inspiré le gouvernement béninois à mettre sur pied un projet de valorisation de l’énergie solaire qui vise à installer environ 15 000 équipements similaires dans 77 communes. D’un coût de 50 milliards de FCFA, ce projet doit également construire 105 minicentrales d’une puissance comprise entre 20 Kwc et 40 Kwc.
Reconstruction de la plage
Parallèlement au solaire, l’UEMOA a injecté 2,1 milliards dans la réalisation d’épis à Siafato pour lutter contre l’érosion côtière. En effet, l’agression marine causait une avancée moyenne de 10 à 15 mètres par an de la mer, détruisant ainsi, des infrastructures hôtelières, des habitations. "Le niveau de reconstruction de la plage montre que la mer a reculé d’environ 100 mètres. C’est un résultat encourageant", se réjouit Philippe Registre Zoumenou, coordonnateur du projet de protection de la côte à l’Est de Cotonou.
Enfin, l’UEMOA s’investit dans la promotion des technologies de l’information et de la communication dans les universités. Elle a appuyé l’installation d’un campus numérique au sein de l’Université d’Abomey
Calavi, la plus grande université béninoise avec 105 000 étudiants en 2013. Ce campus virtuel doté de 200 ordinateurs gérés par un serveur central a permis de former 2000 étudiants en fin de cycle à l’outil informatique.
Saturnin N.
COULIBALY
Envoyé spécial à Cotonou
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