Le Chef d'état-major général des armées (CEMA) du Burkina, le général Pingrénoma Zagré a été reçu mercredi par le nouveau président Roch Marc Christian Kaboré, élu le 29 novembre avec 53,46% des suffrages, à qui il dit avoir fait le "point des missions" des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), a constaté un journaliste de ALERTE INFO à Ouagadougou.
"Nous avons fait un point de la situation de l'exécution des missions de sécurisation à l'intérieur qu'à l'extérieur des Forces armées nationales (FAN)", a déclaré le général Zagré qui précise que des "unités burkinabè sont déployés sur différents théâtres pour des opérations de maintien de la paix, notamment au Mali", pays voisin situé à l'Ouest du Burkina traversé depuis 2012 par une crise politico-militaire.
"Au cours de cette année" qui a été secouée par un coup d'Etat manqué le 16 septembre, des "troupes déployées sur l'ensemble du territoire ont mené avec succès leur mission de sécurisation", a-t-il poursuivi.
Le couvre-feu, en vigueur depuis mi-septembre de 01H00 à 04H00 (GMT et locale) a été abordé, a-t-il ajouté, estimant que le point des missions des FAN qui a été fait au président Kaboré "lui permettra de prendre une décision" sur la question de sa levée.
Le Burkina a été marqué par le coup de force de l'ex-garde prétorienne (RSP), avec à sa tête le général Gilbert Diendéré, qui a dirigé ce corps spécial créé en 1995 et alors fort de plus de 1.300 éléments, qui a interrompu le processus de la transition entamé début novembre 2014, après la démission forcée du président Blaise Compaoré, à la suite de manifestations contre la patrimonialisation du pouvoir.
La mobilisation populaire, appuyer par une intervention de l'armée a mis en déroute le RSP qui a été dissous après l'échec de son coup de force lors du premier Conseil des ministres, suivant la restauration de la transition le 23 septembre, avec la libération du président Michel Kafando (73 ans) et son Premier ministre Isaac Zida (51 ans) qui étaient détenus par les putschistes.
Un couvre-feu a été instauré depuis lors par le gouvernement de la transition sur l'ensemble du territoire national et des contrôles d'identités, de véhicules, de même qu'au niveau des frontières ont été intensifiés.
BBO