Tout en félicitant le président élu, le Mouvement « Brassard noir » demande au nouveau président de ne « pas perdre de vue » les nombreux dossiers de crimes de sang encore pendants devant les juridictions.
Le 29 novembre dernier, notre pays a connu l’organisation de ses premières élections les plus démocratiques depuis son accession à l’indépendance en 1960. Ces élections qui se sont passées dans des conditions sereines et ayant révélé des caractères transparents et crédibles ont connu la victoire de Monsieur Roch Marc Christian Kaboré au 1er tour.
Ces élections constituent une étape importante dans le processus devant conduire à la fin de la transition et au retour du pays à une vie constitutionnelle normale.
C’est le lieu ici pour nous, membres du Mouvement « Brassard Noir » d’adresser toutes nos vives félicitations au président nouvellement élu ainsi qu’aux nouveaux législateurs. Aussi, sommes-nous dans l’obligation de saluer et remercier la CENI qui a fait preuve d’un professionnalisme inégalé, le Conseil supérieur de la communication (CSC), les partis politiques, les différents candidats, les organisations de la société civile, toute la presse nationale et internationale, les différentes chancelleries, les amis du Burkina Faso, ainsi que les organismes internationaux qui n’ont ménagé aucun effort pour la réussite de ces élections historiques.
Nous rappelons aux autorités nouvellement élues que les attentes sont énormes et diverses. Toutefois, elles ne doivent pas perdre de vue les nombreux dossiers de crimes de sang qui sont pendants devant les juridictions en attente d’être jugées. Sans vouloir être exhaustif, il s’agit, entre autres, des dossiers Thomas Sankara, Norbert Zongo, de Dabo Boukary, Salifou Nébié et surtout justice, justice et encore justice pour nos camarades de lutte tombés les 30 et 31 octobre 2014 et du 16 septembre 2015. En effet, ces crimes de sang ont profondément troublé la société burkinabè et méritent de connaitre des issues afin que la justice tant recherchée depuis près de trois décennies soit enfin une réalité au pays des Hommes intègres.
Camarades militants et sympathisants,
La Transition qui s’achève a accompli sa mission principale qui était l’organisation d’élections libres, transparentes et démocratiques. Sa conduite a connu quelquefois des soubresauts, elle a souvent trébuché mais elle n’est pas tombée et ce, grâce à la mobilisation de notre peuple autour des valeurs et idéaux de l’insurrection populaire. Voilà pourquoi nous disons que le Burkina Faso n’a pas « d’Hommes forts », il n’a peut-être pas d’ « Institutions fortes », mais il a un Peuple fort.
Que le Seigneur continue de bénir notre beau pays !
Que sa sagesse habite nos nouvelles autorités dans leurs prises de décisions!
Bonne et heureuse année 2016 à toutes et à tous.
SANS JUSTICE PAS DE PAIX
Le président
Boukaré CONOMBO
+226 78 53 32 31 / +226 70 72 10 00