Ouagadougou - Les Douanes et les Impôts ont fait mercredi, le point de leurs recettes annuelles au président du Faso Roch Kaboré, ont constaté des journalistes de l’AIB.
A l’issue de l’audience, le directeur général des Impôts, Adama Sanou a annoncé des recettes provisoires d’un montant de 502 milliards environ pour le compte du Trésor public.
«C’est un chiffre inespéré quand on sait dans quelle ambiance nous avons évolué en 2015 (…) Les 502 milliards de F CFA ont été réalisés dans un contexte aussi difficile, il faut dire que nous mêmes, nous nous sommes satisfaits des performances que nous avons pu réaliser », a déclaré M. Sanou.
Il a ajouté que « c’est un taux de réalisation de 97, 27%, donc on ne pouvait pas demander mieux que ça».
M. Sanou a expliqué qu’initialement les prévisions étaient de 559 milliards et que suite aux remous sociaux politiques que le pays a connus, ces prévisions ont été revues à la baisse dans le cadre de la loi de finance rectificative pour les ramener à 517 milliards.
Le directeur général des impôts a soutenu que son département est la première régie des recettes au Burkina Faso.
91% de recettes douanières
«Nous sommes autour 91% du taux de réalisation en matière de recettes», a affirmé pour sa part le directeur général des Douanes Adama Sawadogo, sans autre précision.
«Nous aurons voulu mieux faire mais nous sortons d’une période difficile, une période post insurrectionnelle où la plupart des gros importateurs ont été littéralement pillés et ces gens tout naturellement ne cherchaient plus à constituer des stocks au plan national», s’est-il justifié.
De son avis, outre cet état de fait, il y a également la baisse du prix des hydrocarbures qui a pesé lourdement dans les recettes douanières.
«Nous avons réalisé des pertes car le gouvernement n’a pas touché autre poste de dépense que sur la base taxale. Quand on imagine que les recettes sur les hydrocarbures sont envisagées à près de 35 à 40 % des recettes douanières, alors cela démunie de 80%», a-t-il précisé.
Adama Sawadogo a ajouté que la grève générale de deux semaines pendant le coup d’Etat déjoué de mi-septembre, a impacté négativement le recouvrement de l’ordre de 12 milliards de FCFA.
«La suspension de l’importation du sucre pendant la période du carême (musulman) a aussi été un facteur limitant dans le domaine du recouvrement», a-t-il expliqué.
Pour des raisons de calendrier, le président Kaboré n’a pu recevoir le directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique, Naby Abraham Ouattara.
Agence d’Information du Burkina
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