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© Présidence par D.R
A l`occasion du nouvel an, le tout nouveau président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a adressé un message à la nation dans la nuit du 31 décembre 2015 |
Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a reçu en audience dans la matinée de ce mercredi 6 janvier 2016 au palais présidentiel de Kosyam, le chef d’Etat-major général des armées (CEMGA), le général de brigade Pingrenoma Zagré. Le patron des forces armées burkinabè est allé faire « un point de situation sur l’exécution des missions des forces armées nationales » tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays au nouveau chef de l’Etat. Outre le général Zagré, le président Kaboré a eu des échanges avec les directeurs généraux de l’institut national des statistiques et de la démographie (INSD), des douanes du Burkina, des Impôts et du Trésor public.
Déploiement des unités de l’armée nationale au Nord du pays depuis le déclenchement de la crise au Mali, missions de sécurisation à l’ouest du pays depuis l’attaque de Samorogouan dans la province du Kénédougou, opérations en cours à l’Est du Burkina et à travers tout le pays, ont constitué le menu des échanges entre les deux hommes.
La question du couvre-feu (qui va de 1 heure à 4 heures du matin, Ndlr) instauré depuis le coup d’Etat manqué de l’ex Régiment de sécurité présidentielle (RSP) le 17 septembre 2015 a été également évoqué. A en croire le général Zagré, il appartiendra au chef de l’Etat d’apprécier. « Nous avons fait le point de la situation, du niveau d’exécution des missions sur le terrain et sur comment nous avons pu assurer la sécurité au cours de ces dernières semaines, du mois de décembre jusqu’à ce jour. Ce compte-rendu qui a été fait au président permettra de prendre une décision sur le couvre-feu », foi de Pingrenoma Zagré.
Après le CMGA, ce fut le tour des différents directeurs généraux d’être reçus. Baya Banza de l’INSD a laissé entendre que le président du Faso a sollicité à son institution un certain nombre d’indicateurs sur les départements ministériels. Pour lui, cela sera fait et ceux qui seront disponibles seront transmis. Ceux qui ne le sont pas seront actualisés ou collectés.
En 2016, à l’en croire, son institution procédera au 5e Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH). « Cela nous permettra d’avoir des données récentes pour tout projet de planification et d’évaluation des politiques publiques au Burkina Faso », a-t-il fait savoir.
Adama Sawadogo, directeur général des douanes burkinabè, a pour sa part affirmé que son entretien avec le chef de l’Etat a porté sur la mobilisation des ressources, chose à laquelle le secteur douanier contribue d’une manière importante. « Il a été élu sur la base d’un programme et ce programme a besoin d’être financé. Je pense qu’il a vu juste en pensant que nous pouvons mobiliser davantage », a confié M. Sawadogo.
Selon les chiffres qu’il a avancés, sous réserve des données d’autres offices non informatisés, le taux de mobilisation des recettes est estimé à environ 91%. Aussi, le coup d’Etat manqué a fait perdre à son institution des recettes douanières évaluées à 12 milliards de francs CFA.
Après lui, le ballet d’audience a été bouclé par le directeur général des Impôts et son homologue du Trésor public. Ces deux ont fait le point sur la situation financière des comptes du pays en matière de mobilisation de recettes fiscales et en disponibilité de ressources.
Notons qu’avant d’entamer sa série d’audiences avec les acteurs nationaux, Roch Marc Christian Kaboré a d’abord reçu une délégation du Royaume de Belgique conduite par son Vice-Premier ministre et ministre de la Coopération au développement Alexander De Croo. Il a été question de la reprise de la coopération entre les deux pays dont les premiers projets débuteront sur le terrain d’ici quelques mois. Trois domaines seront concernés : l’accès à l’eau potable, les questions de populations et des violences faites aux femmes, et la sécurité alimentaire et le développement agricole.
Dimitri Kaboré
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