Jérôme Bougouma et Jean Bertin Ouédraogo, deux anciens ministres de Blaise Compaoré, ne bénéficient pas de liberté provisoire, selon Armand Ouédraogo, procureur général près de la haute cour de justice, qui était interrogé au cours du journal de 20h de la Télévision nationale du Burkina, démentant ainsi une information qui circule dans des médias et sur les réseaux sociaux. «Peut-être demain ou après-demain», précise-t-il.
La haute cour de justice a bien reçu les demandes de liberté provisoire, selon les explications fournies au JT de la TNB. Mais ces demandes sont toujours au stade de l’étude devant la commission de l’instruction chargée de statuer les demandes. « Ils ne sont pas encore en liberté provisoire, et la commission est en train de statuer et les résultats, ils le sauront bientôt. La commission n’a pas demandé au régisseur de les mettre en liberté provisoire. Peut-être demain ou après-demain, je n’en sais rien. Mais jusqu’à présent, ils ne bénéficient pas encore de la liberté provisoire », explique Armand Ouédraogo, qui ajoute « que les gens ont peut-être interprété à leur façon ».
Jean Bertin Ouédraogo, ex- ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports et Jérôme Bougouma, ex-ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité avaient été mis en accusation devant la Haute Cour de Justice le 16 juillet dernier par le Conseil national de la Transition avec l’ancien président Blaise Compaoré et plusieurs autres anciens ministres.
La résolution de mise en accusation votée par le Conseil national de la Transition (CNT) accuse, entre autres, Jean Bertin Ouédraogo de faits de détournement de deniers publics et d’enrichissement illicite portant sur la somme de 1 milliard de F CFA. Jérôme Bougouma, lui, est poursuivi pour les mêmes faits portant sur la somme de 3 milliards de F CFA.