En faisant le déplacement pour assister le 29 décembre à la cérémonie d’investiture du nouveau président burkinabè, le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a créé la surprise. Sa présence à Ouagadougou a été interprétée par les analystes comme le signe du réchauffement des relations bilatérales particulièrement tendues entre les deux pays depuis le renversement du régime Compaoré en octobre 2014.
Parmi les nombreux défis que le nouveau pouvoir à Ouagadougou devra relever, la normalisation des relations avec Abidjan en est sans doute l’un des plus coriaces. D’autant que ces relations se sont beaucoup dégradées au cours des derniers mois de la transition politique au Burkina. Il y a eu notamment, d’une part, l’éclatement de l’affaire des conversations téléphoniques soutenant le putsch manqué de septembre dernier entre Djibril Bassolé, l’ex-ministre des Affaires étrangères sous la présidence de Blaise Compaoré, et le président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro, qui a contesté l'authenticité des enregistrements. Et d'autre part, l’émission du mandat international le 21 décembre dernier contre Blaise Compaoré, exilé en Côte d'Ivoire depuis 14 mois et accusé aujourd'hui dans le cadre de la réouverture du dossier du meurtre de Thomas Sankara.
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