Lutte contre la délinquance : Trois présumés escrocs dans les filets de la Police nationale

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Publié le mardi 5 janvier 2016 | Le Pays

© aOuaga.com par A.O
Campagne nationale de reboisement 2013 : les paramilitaires mettent en terre plus de 1 000 plants
Jeudi 22 août 2013. Bissiga (région du Plateau central). Les corps paramilitaires (police nationale, police municipale, douane, Eaux et forêts, garde de sécurité pénitentiaire) ont mis en terre 1 500 plants dans le bosquet du village de Bissiga dans la province de l`Oubritenga (région du Plateau central) dans le cadre de la campagne nationale de reboisement. Photo : l`entrée principale de la direction générale de la police nationale

Le Service régional de la police judiciaire de Ouagadougou (SRPJO) a procédé à la présentation d’un groupe de délinquants le 31 décembre 2015 à son siège. Au nombre de trois, ces bandits se faisaient passer pour des laveurs de billets de banque sales pour escroquer la population.

Fabrice Somé âgé de 25 ans, électricien en bâtiment, célibataire et père d’un enfant ; Jean-Pascal Ousmane Zinsoné, 53 ans, employé de commerce au secteur 22, marié à 4 femmes et père de 6 enfants ; Adama Bengali âgé de 53 ans, employé de commerce au secteur 27, marié et père de 3 enfants. Ces trois présumés malfrats sont désormais dans les mailles de la Police judiciaire et ne pourront plus exercer leur activité malsaine qui était d’escroquer les citoyens. Tout est parti de Adama Tirogo que la police spéciale de l’aéroport de Ouagadougou a appréhendé en possession d’un sachet contenant un important lot de papiers en coupures de billets de banque, le 14 décembre 2015, alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour la Côte d’Ivoire. Interrogé sur l’origine et la destination du sachet, Adama Tirogo a déclaré être victime d’une escroquerie de la somme de 14 millions de F CFA d’individus, par le biais de Baoré Naré dit Joachim. Et après enquête, la Police judiciaire a pu mettre la main sur les trois malfrats. Présentés à la presse le 31 décembre 2015, selon le commissaire dudit service, Bonswindé Sankara, ces trois escrocs se faisaient passer pour des laveurs de billets de banque sales et disparaissaient ensuite avec les sous de leurs victimes. Comme mode opératoire, a-t-il expliqué, la bande se procurait tout d’abord de la matière première qui est le lot de papier en coupures de billets de banque. Ensuite, elle identifiait la cible en ajoutant de bons billets de banque aux papiers en y mettant une substance qui rend la matière première noire. Avec ces mélanges, elle convainc sa cible de l’originalité des billets qu’elle dit avoir ramassés au domicile d’une personnalité dans un pays voisin et qui n’attendent qu’à être lavés. Une fois ces billets lavés et remis à la cible, celle-ci, convaincue de leur originalité, revient une deuxième fois pour continuer le lavage. C’est à ce moment, continue le commissaire, que la bande lui exige une forte somme d’argent pour l’achat des produits destinés au lavage. Et dès qu’elle récupère le montant, la bande disparaît, ou du moins une partie. De nouvelles personnes se présentent et proposent à la cible un lavage à la machine. Une fois que cette nouvelle équipe perçoit l’argent, la cible est abandonnée avec les lots de papiers et la matière pour le lavage. Le matériel saisi, selon le commissaire Sankara, est composé d’un important lot de papiers en coupures de billets de banque, des bouteilles contenant de la matière dont on ignore la composition, un million de F CFA et un véhicule de marque Toyota Land Cruiser appartenant à Jean-Pascal Ousmane Zinsoné. Tout en présentant ses vœux les meilleurs à la population et à la presse dont il dit être satisfait de l’accompagnement, le commissaire Sankara a demandé à la population encore plus de vigilance et de collaboration, en l’invitant à appeler toujours au 17, au 1010 et au 16 pour tout cas suspect.

DENGNOUMA