- Du 1er au 2 janvier 2016, 53 blessés ;
- Du 31 décembre 2015 au 1er janvier 2016, 1 mort, 54 blessés ;
- Du 24 au 25 décembre 2015, 77 blessés.
Soit au total 1 mort et 184 blessés, dont une dizaine par dynamite ou, si vous voulez, « dynamitée ». Tel est le bilan dressé par le DG de l’hôpital Yalgado Ouédraogo le lundi 4 janvier 2016. Des chiffres qu’il dit croissants par rapport à 2014 où on a enregistré 1 mort et 158 blessés.
Coup d’Etat manqué du général Diendéré en pleine transition politique à quelques semaines des élections, des pertes en vies humaines, de nombreux blessés, retour à la transition, dissolution du Régiment de sécurité présidentielle, élections présidentielle et législatives apaisées,... ce sont autant d’événements qui ont jalonné l’histoire du Burkinabè au cours de l’année 2015. Après ces épreuves, les Burkinabè brûlaient d’envie de reprendre goût à la vie avec les fêtes de fin d’année, notamment Noël et la Saint-Sylvestre. Malheureusement cette envie a amené les plus jeunes à faire dans l’incivisme, si bien que l’hôpital Yalgado Ouédraogo a enregistré 1 mort et 184 blessés en seulement quelques jours : du 24 au 25 décembre 2015, 77 blessés, du 31 décembre 2015 au 1er janvier 2016, 1 mort, 54 blessés et du 1er au 2 janvier 2016, 53 blessés.
Sur la centaine de blessés, une dizaine a été causée par les pétards, selon le directeur général de l’hôpital Yalgado Ouédraogo. "Cette année, le constat montre plus d’une dizaine de blessés. Un chiffre élevé et exceptionnel du fait que ces blessures ont été provoquées par l’usage des dynamites", a-t-il expliqué, avant d’ajouter que ces pétards ont eu des conséquences sur leurs victimes puisque certaines ont eu des doigts amputés.
Comparée à 2014 où Yalgado a compté 1 mort et 158 blessés, en 2015 il y a eu un accroissement de 26 cas, d’où l’appel du premier responsable de l’hôpital aux usagers à plus de prudence et de vigilance. Aux autorités et aux importateurs il a souhaité que des mesures soient prises pour éviter à l’avenir l’usage des pétards, qui est d’ailleurs défendu par la loi.
Ebou Mireille Bayala