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© aOuaga.com par D.R
Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a reçu en fin de matinée du jeudi 31 décembre 2015 à la Présidence du Faso à Ouaga 2000, Michel Kafando, Président de la Transition avec qui il s’est entretenu en tête- à-tête |
Qu’est-ce qu’ils attendent à la fin ? Hier jusqu’à l’heure où nous tracions ces lignes, nombreux étaient les Burkinabè qui se posaient cette question, puisqu’on attendait toujours de connaître le nom du nouveau Premier ministre.
Après la prestation de serment du président Roch Marc Christian Kaboré le mardi 29 décembre 2015 suivie, le lendemain, de l’élection de Salifou Diallo à la présidence de l’Assemblée nationale, on était pourtant enclin à penser que les nouvelles instances dirigeantes seraient rapidement mises en place et que la nomination du chef du futur gouvernement interviendrait au cours de ce long week-end du Nouvel An.
Mais voici que les choses traînent en longueur au point de nourrir toutes les supputations. Y aurait-il (déjà !) quelque divergence au sein de la coalition hétéroclite constituée pour donner une majorité parlementaire stable à Roch ? L’oiseau rare serait-il si difficile à trouver que le nouveau locataire de Kosyam éprouverait quelque difficulté à le dénicher ? Dans un pays où les gens raffolent de pronostics, et pas seulement en matière de PMU’B, et où chacun prétend être dans le secret des dieux, les bookmakers y étaient allés depuis des semaines de leurs « infos ».
C’est ainsi que, tour à tour, les noms de Bissiri Joseph Sirima, d’Issa Dominique Konaté et de Damo Justin Barro ont circulé sur les réseaux sociaux et dans les gargotes. On a même entendu dire entre-temps que c’était une femme qui allait emménager à la Primature et ensuite un compatriote ‘’caché’’ quelque part dans une organisation internationale. «En tout cas ce n’est pas celui auquel tout le monde pense», a récemment confié quelqu’un du sérail.
Il est vrai qu’il faut se garder de recycler systématiquement les mêmes têtes. L’importance de la charge et la délicatesse de la mission qui sera celle du futur PM, surtout en cette période post-insurrection, requièrent que le chef de l’Etat fraîchement élu ne se trompe pas sur la (bonne) personne qui devra, à tout le moins, donner l’illusion du changement, justifier d’une compétence certaine et d’une certaine intégrité à défaut d’être au-dessus de tout soupçon telle la femme de César. Mais le fait que cela prenne autant de temps plonge le pays dans un attentisme qui n’a rien de rassurant et on se perd en conjectures.
Le « win vouka » (1) n’ayant pas vraiment surpris, et les résultats étant connus depuis maintenant un bon mois, même si le fils de Bila n’avait pas encore empoigné officiellement sa chose, on s’était laissé dire que le président et ses hommes avaient déjà une idée des personnalités qui occuperaient des strapontins comme le Perchoir (réglé en un tour de main sans surprise), la Primature, voire des maroquins de souveraineté (Affaires étrangères, Défense, Justice). Hélas ! Du coup, c’est un petit lenga (2) transitionnel que les membres de l’équipe Zida ont eu, puisque ce sont eux qui assurent l’expédition des affaires courantes en attendant la formation du nouveau gouvernement.
Espérons néanmoins que le président du Faso aura trouvé son homme (ou sa femme) avant sa première sortie officielle le 8 janvier à Cotonou pour le Sommet de l’UEMOA. Qui sait d’ailleurs si au moment où vous parcourez ces lignes le problème n’a pas été enfin résolu. Car si pour la Premier ministère ça coince déjà, qu’en sera-t-il de la formation du gouvernement, où il faudra faire le grand écart pour contenter à peu près toutes les composantes de la nouvelle majorité présidentielle pour ne pas dire les mouvanciers nouveaux ?
La Rédaction
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