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Nuit du 31 décembre chez les policiers : Les flics en « mode sommeil du caïman »
Publié le mardi 5 janvier 2016  |  Sidwaya
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© Autre presse par D.R
Le Premier ministre Yacouba Isaac Zida a présidé, le 31 juillet 2015 à Ouagadougou, la cérémonie de sortie de la promotion "Ouédraogo Pegdwendé Emeline" de l`Ecole nationale de la police




Nuit du 31 décembre, une nuit que personne ne veut se faire conter. Au commissariat central de police de Bobo-Dioulasso, personne non plus ne veut rater l’événement, et pourtant il faut assurer la sécurité dans la ville. Ce 31 décembre 2015 donc, entre ambiance et patrouille à Bobo-Dioulasso, les policiers ont joint l’utile à l’agréable.

Franchir le cap du 31 décembre au 1er janvier n’est pas un simple passage d’une nuit à un matin : c’est une année qui succède à une autre. A Bobo-Dioulasso en ce 31 décembre 2015, tout bouillonne dans la circulation. Chacun, à sa manière, veut marquer d’une pierre blanche ce changement d’année. A 22 heures, la circulation était encore plus dense qu’aux heures de pointe des jours ordinaires. Au commissariat central de police, il n’y a qu’un souci, celle d’assurer la sécurité des personnes et des biens. Depuis le matin à 6 heures, des policiers, gendarmes, Volontaires adjoints de sécurité (VADS) et de la Croix-Rouge étaient postés à tous les carrefours de la ville. Pour la circonstance, la cité de Sya a été divisée en deux : la partie Est sous le contrôle de la gendarmerie, et l’Ouest sous celui de la police. Il n’y a presque pas de fête pour ces hommes. A l’intérieur du commissariat central, le travail est pareil aux jours ordinaires bien qu’il se fasse tard : enregistrement des plaintes, intervention en cas d’accident, patrouilles, entre autres. Pour l’heure, aucun incident majeur n’a été signalé. Seulement quelques usagers imprudents de la route se sont fait prendre. A la police, il n’y a presque pas de fête, mais cela importe peu pour le personnel. C’est même entré dans les habitudes de certains. « Depuis 2010, la nuit de la Saint Sylvestre me trouve de garde », a laissé entendre un agent, occupé à remplir un registre. « Nous aussi, c’est notre travail tout comme vous qui sortez pour les reportages », a renchéri un autre. « Nous ne sommes pas avec nos familles, mais on travaille pour tout le monde, donc on est contents d’être là », a soutenu l’officier de permanence, Simon Jérékou. Mais pour cette nuit, il y a de l’ambiance musicale dans l’enceinte du commissariat. « C’est notre hiérarchie et nos collègues qui sont dans l’administratif qui ont organisé une petite fête. Ils ont décidé de nous accompagner et partager cette soirée avec nous », a expliqué le commandant du corps urbain dudit commissariat, l’officier Justin Tondé. Passer la soirée avec le personnel de garde bien sûr, mais peut-être aussi une stratégie pour garder tout le personnel mobilisé. « Tout le personnel de police est mobilisé », a confié le commissaire central, Emmanuel Ouédraogo. Pour réussir leurs missions, les policiers ont donc adopté cette stratégie appelée « le sommeil du caïman : un œil fermé et l’autre ouvert ». Jusqu’à 2 heures tout se passe bien, presque pas de plaintes. Pourtant, de l’expérience des hommes de garde, chaque année, c’est après le coup de minuit que les plaignants affluent, soit pour une perte d’engin, soit pour des blessures, ou des altercations. Après 2 heures, instruction est donnée de relever les équipes dans les carrefours. C’est fini pour cette nuit. Dès 6 heures, une autre équipe sera en place.


Dominique DIAPPA
domingo.diappa@gmail.com
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