Chaque 3 janvier est célébrée par l’Eglise catholique la Sainte Geneviève, sainte patronne de la gendarmerie. En cette année 2016, la gendarmerie nationale burkinabè n’a pas voulu rester en marge de cette commémoration. Pour célébrer leur protectrice, les fidèles catholiques gendarmes, en communion avec leur frères des autres religions, ont organisé une célébration eucharistique ce dimanche 3 janvier dans la soirée au camp Paspanga sis à Ouagadougou. Cette messe d’action de grâce a été présidée pour la première fois par le Cardinal Philippe Ouédraogo, archevêque métropolitain de Ouagadougou.
Pendant donc plus de 90 minutes, les fidèles présents ont remercié Dieu pour l’année nouvelle, tout en renouvelant leur confiance à Sainte Geneviève, leur protectrice. Pour le général de Brigade Pingrenoma Zagré, chef d’Etat-major général des armées (CEMGA), c’est avec beaucoup de joie qu’il a pris part à cette messe au cours de laquelle, « ils ont témoigné à Dieu leur reconnaissance pour tous ce qu’il a fait pour notre pays au cours de l’année 2015 et lui ont recommandé l’année nouvelle afin de compter encore sur ses grâces, sa miséricorde et sa bonté pour le succès des missions accomplies par le personnel de la Gendarmerie et celui de toutes les forces de défense et de sécurité ».
Idem pour le premier responsable de la gendarmerie burkinabè, le chef d’Etat-major de la gendarmerie nationale (CEMGN), le colonel Tuandaba Coulibaly pour qui, cette messe a été placée sous deux signes. D’abord pour rendre hommage à la sainte protectrice des gendarmes et ensuite pour que Dieu puisse renforcer leur foi tout en apportant aux forces de défenses et de sécurités, « l’intelligence nécessaire pour l’exécution de leur mission tout au long de l’année 2016 ».
Pour le cardinal Philippe Ouédraogo, cette célébration de la Sainte Geneviève a été l’occasion de prier pour ceux et celles qui ont pour mission de garantir la paix et la sécurité. « Nous sommes venus dans ce cadre pour célébrer avec nos frères gendarmes et leurs familles. (…) Cela a été l’occasion pour nous de prier pour l’année nouvelle, action de grâce pour l’année écoulée et nous confions l’année à venir au maître de l’histoire, des nations, et des peuples. (…) Nous avons également prié pour la réconciliation, la justice et la paix véritable et durable pour tous les Burkinabè », a-t-il indiqué.
De l’avis du cardinal, Sainte Geneviève de par la prière a pu éviter un conflit au Ve siècle à Paris. Les gendarmes l’ont décrit comme « Femme forte, paisible et de grande autorité, femme qui a su rétablir l’ordre et la paix de la cité au cours des pires épreuves, Geneviève reste un repère et un exemple pour tous les gendarmes dans leur labeur, en même temps qu’elle intercède pour eux. »
Née en 423 et morte en 512 à l’âge de 89 ans, Geneviève, incarnant les vertus de la cause publique fut choisie comme patronne de la gendarmerie en 1962. Cela a été fait par décret en date du 18 mai 1962 pris par le saint Pape Jean XXIII. Ce dernier l’a désigné comme tel car ayant apprécié ses engagements et son sens du service.
Dimitri Kaboré