Le mouvement syndical burkinabè a commémoré ce 3 janvier 2016 le 50e anniversaire du soulèvement populaire du 3 janvier 1966. Pour l’occasion, l’Unité d’Action Syndicale (UAS) a rencontré la presse à la Bourse du Travail de Ouagadougou pour communiquer sur l’évènement afin de sacrifier au devoir de mémoire. L’UAS prévoit dans le cadre de cette commémoration une conférence publique le vendredi 8 janvier 2016, à 16H à l’ATB, sur le thème « Syndicalisme et politique ».
En attendant le 8 janvier 2016, un avant-goût de la conférence publique a été servi aux journalistes ce 3 janvier 2016. De l’avis de l’Unité d’Action Syndicale, le thème « Syndicalisme et politique » permettra d’éduquer les militants syndicaux et les populations d’une manière générale.
Pour Blaise Augustin HIEN, Président de mois des centrales syndicales, la conférence publique permettra d’éclairer ceux qui estiment que le syndicat doit ou ne doit pas « faire la politique ».
Le syndicat et le parti politique sont 2 organisations qui ont des similitudes, estime Bassolma BAZIE, SG de la CGT-B. ce dernier sera le conférencier le 8 janvier. Il explique que le second a pour objectif de « conquérir et gérer le pouvoir d’Etat », alors que le premier est un « contre-pouvoir » qui se donne les moyens de « contrôler l’action gouvernementale ». Il y a donc « un lien entre syndicalisme et politique », conclut-il.
Selon l’UAS, le thème « Syndicalisme et politique » tire sa pertinence de l’insurrection populaire de 2014 et de la tentative de coup d’Etat de 2015.
Le 3 janvier, une date historique pour le mouvement syndical
« Nous estimons qu’il est essentiel chaque 3 janvier de nous retrouver, d’échanger la dessus [sur le soulèvement populaire du 3 janvier 1966] parce que ça nous permet de maintenir les leçons de l’histoire, de maitriser notre histoire, afin qu’elle ne soit pas déformée par d’autres écrits ou d’autres propos », justifie Bassolma BAZIE, SG de la CGT-B.
Le 3 janvier 1966, les syndicats ont lancé une grève générale qui a mis fin au pouvoir du premier président de la Haute-Volta (actuelle Burkina Faso). Ils étaient remontés contre la mise en place un parti unique et la mal-gouvernance.