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Burkina: Le syndicat invite le Gvt "à maîtriser l’histoire" du pays à la commémoration des 5O ans du 1er soulèvement
Publié le dimanche 3 janvier 2016  |  Alerte Info
Grève
© aOuaga.com par Séni Dabo
Grève générale illimitée : le mot d`ordre levé après sa suspension
Lundi 14 décembre 2015. Ouagadougou. Centre d`éducation ouvrière. Les responsables de l`Unité d`action syndicale (UAS) ont animé une conférence de presse pour annoncer le mot d`ordre de grève générale illimitée lancée au moment du putsch du 16 septembre et suspendu 10 jours plus tard. Photo : Bassolma Bazié, président des mois des centrales syndicales et porte-parole du mouvement syndical




La Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGT-B) invite les nouvelles autorités élues le 29 novembre "à maîtriser l’histoire" du pays, a dit dimanche son secrétaire général Bassolma Bazié, estimant que les soulèvements populaires du pays ont été provoqués par les "mêmes causes".

"Les autorités actuelles doivent maitriser l’histoire de notre pays et savoir qu’il y aura des forces telles que le mouvement syndical qui joue son rôle entier de contre pouvoir", a mis en garde, M. Bazié à ALERTE INFO à l’occasion de la commémoration du premier soulèvement populaire du pays intervenu le 3 janvier 1966, ayant contraint le premier président, civil, Maurice Yaméogo à démissionner après six ans de règne.

Les résistances populaires qui se sont produites au Burkina ont été provoquée par les causes que sont : la "mal-gouvernance, la corruption, l’impunité, la vie chère et la violation des libertés individuelles et collectives", a-t-il expliqué.

"Le 3 janvier 1966 signifie pour le syndicat, le refus du peuple de la mauvaise gouvernance et aussi le refus de la violation des libertés individuelles et collectives" notamment, a-t-il indiqué avant de préciser que feu, président Yaméogo, voulait "réduire les allocations familiales de plus de 50%, les salaires de 20%, mais aussi bloquer les avancements des travailleurs sur deux ans".

Pour lui, l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 qui ont forcé le président Blaise Compaoré à la démission et le pustch du 16 septembre dernier perpétré par la garde de sécurité de M. Compaoré ont été les résistances les plus violentes.

Environ 5O personnes ont été tuées et près de 800 blessées au cours de l’insurrection et du putsch, selon un bilan du gouvernement de la transition dont ALERTE a reçu copie.

BBO
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