·Pouviez-vous nous faire le bilan de votre saison ?
En gros, avec la CAN, je pourrais dire que j’ai fait une bonne saison même si je n’ai pas joué tous les matchs avec mon club. C’était la fin qui comptait et comme j’ai bien fini, je dirais que mon bilan est positif et satisfaisant.
·L’on s’attendait à ce que votre statut de meilleur défenseur de la CAN vous offre des garanties en club mais vous êtes revenu sur le banc après la compétition continentale. Qu’est-ce qui a justifié cela ?
C’est le choix de l’entraîneur puisque quand je suis revenu de la CAN, l’équipe aussi marchait bien même si j’étais en forme. Je suis resté un mois à la CAN et c’est ce qui m’a amené à passer aussi des moments difficiles. Mais avec trop de bien que la CAN m’a fait, je suis resté dans cette dynamique car j’avais d’autres choses à montrer et aussi prouver à l’entraîneur qu’il avait tort de me laisser sur le banc.
·Vous êtes revenu à un moment où Lyon avait le plus besoin de points pour se qualifier pour la Champion’s League. Le fait d’être resté sur le banc vous a-t-il mûri davantage pour aider votre équipe à accéder à son objectif ?
Resté sur le banc pour un compétiteur n’est jamais facile. Mais être aussi sur le banc nous apprend beaucoup de choses. En restant sur le banc j’ai donc déceler des erreurs que je ne commettrai plus afin de ne plus prendre un abonnement hors du terrain.
·Qu’est-ce qui justifie votre flamboyance à cette CAN alors qu’auparavant vous en aviez disputé deux sans avoir le même rendement ?
A chaque CAN, les résultats ne sont jamais pareils. On a beaucoup appris des précédentes CAN. Ce sont les mauvais matchs et les mauvaises prestations des deux autres CAN qui nous ont permis de faire cette belle prestation en Afrique du Sud. Les précédentes CAN nous ont permis de nous forger et de bien prendre les choses pour continuer.
·Avec laquelle des associations entre Mamadou Tall et Paul Koulibaly vous vous sentez le plus à l’aise ?
Je suis un défenseur et c’est au coach de savoir qui peut faire la paire avec moi car c’est lui qui fait le choix. Si aujourd’hui, ça marche avec Paul, c’est bien pour l’équipe nationale. Sinon avec Tall, on s’entendait très bien aussi surtout que c’est un grand frère qui me donnait beaucoup de conseils. Avec tous les deux, j’ai toujours été à l’aise car tout est question de schéma et de stratégie avec le coach. Avec Paul Put, les choses se sont très bien passées parce qu’il a compris comment nous utiliser chacun avec son potentiel.
·Aujourd’hui, la défense des Etalons est stable. Que faut-il encore pour que l’équipe se raffermisse davantage ?
Les paliers, c’est à tous les niveaux et pas seulement au niveau de l’équipe. C’est vrai que l’équipe avance bien parce qu’on a beaucoup d’internationaux mais il faudrait aussi que les journalistes, la fédération, les supporters suivent. C’est ce qui va permettre à l’équipe de franchir d’autres paliers. Mais il ne s’agit pas de s’endormir sur nos lauriers parce qu’on est vice-champion d’Afrique et regarder les choses se faire. C’est à nous de travailler dans ces domaines pour changer les choses.
·Bakary Koné est devenu papa pendant la CAN. La venue de cet enfant dans votre foyer vous motive-t-il à faire mieux dans votre rendement qu’avant ?
La naissance c’est quelque chose de grandiose dans la vie d’un homme. Personnellement, la venue de mon fils a changé beaucoup de choses dans ma vie et dans ma façon de voir les choses. Maintenant, je sais que j’ai quelqu’un derrière, donc ces personnes me donnent beaucoup d’envie de me battre pour apporter davantage de joie à la maison. C’est une source de motivation supplémentaire.
·Croyez-vous toujours aux chances des Etalons de franchir ce deuxième tour des éliminatoires de la coupe du monde ?
Je venais de le dire, le travail est à faire à tous les niveaux. C’est vrai qu’on a mal débuté la compétition avec des fourvoiements administratifs. Maintenant, il nous reste encore trois matchs ; on va tout donner et après si on a cette chance de pouvoir participer au troisième tour on dira merci à Dieu.
·Et votre centre en Côte d’Ivoire ?
Oui c’est vrai, je viens d’un centre en Côte d’Ivoire qui est entraîné par mon grand frère donc je dirai que c’est aussi mon centre.
·Et votre petit frère qui est au Burkina ?
J’ai un petit frère qui était venu pour jouer au préalable au Santos FC mais présentement, il est à l’EFO. Je l’ai fait venir au Burkina pour qu’il suive un peu mon chemin et montrer ce dont il est capable. Il est milieu de terrain et moi je suis défenseur. Comme on dit qu’il est plus fort que moi, je l’ai envoyé pour lui donner cette opportunité de pouvoir s’exprimer.
Propos recueillis par Béranger ILBOUDO depuis Alger