L'ex-Premier ministre burkinabè, Isaac Yacouba Zida a passé ses vacances à Ferkéssédougou (extrême nord de la Côte d'Ivoire), chez le Président de l'Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Kigbafori Soro.
"Pas plus tard qu'il y a deux ans, l'ancien Premier ministre (Burkinabè) Isaac Zida était chez moi ici à Ferkessédougou pour des vacances", a révélé M. Soro sans plus de précision. Le président de l'Assemblée nationale ivoirienne s'exprimait au cours d'une rencontre avec ses parents au Centre polyvalent de Ferkessédougou qui porte son nom.
"Un homme (Président de l'Assemblée nationale) qui est numéro deux d'un Etat a beaucoup d'informations et beaucoup de secrets", a-t-il encore ajouté, souhaitant, "bon vent aux nouvelles autorités du Burkina Faso".
"Au nom du respect que j'ai et par conviction que l'amitié est une vertu et une valeur, et même au nom du combat que nous avons mené dans ce pays pour que la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso préservent leur relation, je préfère bien que meurtri, prendre sur moi de préserver ces relations", a promis le Président de l'Assemblée nationale devant les populations de Ferkessédougou, sa région d'origine.
Pour lui, l'amitié est quelque chose d'importante et les postes qu'on occupe aujourd'hui sont "éphémères". "On ne doit pas prendre la grosse tête et sacrifier l'amitié. Je crois plus à la sincérité de l'amitié qu'à la boulimie du pouvoir. La vérité finira par triompher", a soutenu M. Soro.
Un enregistrement sonore diffusé sur internet le 12 novembre dernier et présenté comme une conversation entre M. Soro et l'ex-ministre des affaires étrangères du Burkina Djibril Bassolé, discutant des moyens d'éviter l'échec du putsch de Gilbert Diendéré au Faso, a agité les relations entre Abidjan et Ouagadougou. Sans attendre les résultats de l'enquête, Isaac Zida a confirmé l'authenticité de cet élément sonore.
Sur le mandat d'amener lancé contre lui par la juge française Sabine Khéris à Paris, le président de l'Assemblée nationale a expliqué que le seul objectif de cette juge était de l'humilier à la face du monde.
"Ce jour là, grâce à vos prières, là où elle a prévu envoyer les policiers, je n'étais pas là-bas. Elle savait bien qu'elle ne pouvait pas m'arrêter, son objectif était de m'humilier", a conclu Guillaume Kigbafori Soro.
LS/APA