Le fait politique au Burkina Faso ayant marqué cette année 2015 est incontestablement l’organisation réussie des élections couplées (présidentielle et législatives) qui ot mis un terme à treize mois de transition, suite à la chute de Blaise Compaoré, en fin octobre 2014.
La fin de la transition a été officiellement marquée par l'installation, le 29 décembre, de Roch Marc Christian Kaboré, président du Faso, élu lors de la présidentielle tenue un mois auparavant.
Roch, président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), a été élu au premier tour, avec 53,46% des voix contre 29,65% pour son challenger, Zéphirin Diabré de l'Union pour le progrès et le changement (UPC).
Les autres faits marquants des élections couplées sont la validation du mandat des députés nouvellement élus et l'élection du président de la nouvelle Assemblée nationale (AN).
Ces évènements ont eu lieu le 30 décembre et ont permis aux 90 députés du Conseil national de la transition (CNT) de passer la main à leurs homologues (127), issus des législatives du 29 novembre.
Initialement prévues pour le 11 octobre dernier, les élections couplées ont été reportées à plus d'un mois plus tard, à cause du putsch manqué du 16 septembre 2015.
Les résultats de la présidentielle, avant leur publication par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et leur validation par le Conseil constitutionnel (CC), ont été acceptés par tous les 14 candidats retenus pour le scrutin.
Il n'y a pas eu, non plus, de contestations majeures sur les législatives, avant la validation des résultats, le 22 décembre dernier par le CC.
L'organisation réussie des élections est unanimement saluée par tous les acteurs : communauté internationale, observateurs, candidats, presse, etc.
La CENI et les organes mis en place par la transition ont ainsi été félicités par plusieurs observateurs et analystes de la situation au Burkina Faso, pour leur rôle joué dans la réussite des élections.
L'une des particularités de ce double scrutin est relatif au fait que certains candidats ont été recalés au motif qu'ils ont soutenu le projet de modification de l'article 37 de la Constitution qui devrait permettre à l'ex-président Blaise Compaoré de se représenter à la présidentielle de 2015, après 27 ans de pouvoir.
L'invalidation des candidatures s'est faite sur la base du nouveau code électoral adopté par le CNT et promulgué par le président de la Transition, Michel Kafando.
Le vote de cette loi a suscité beaucoup de contestations venant de l'ex-parti au pouvoir et ses alliés.
L'autre fait nouveau est que ces élections ont permis au Burkina Faso d'expérimenter les candidatures indépendantes, lors de la présidentielle et des législatives. Ainsi, à la présidentielle, par exemple, a enregistré quatre candidatures indépendantes.
Les élections municipales qui devraient se tenir le 31 janvier prochain, ont été repoussées à une date ultérieure.
ALK/cat/APA