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Sidwaya N° 7430 du 4/6/2013

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Lutte contre la criminalité financières : Gendarmes, policiers et douaniers apprennent à mieux enquêter
Publié le mercredi 5 juin 2013   |  Sidwaya


Activités
© aOuaga.com par A.O
Activités de la douane : atelier régional des Douanes de la sous région
Lundi 22 avril. Ouaga


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La Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) organise, du 3 au 6 juin 2013, en partenariat avec l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, un atelier de formation aux enquêtes financières, à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme à l’intention des forces de police, de gendarmerie et de douane, à Ouagadougou.

Depuis plusieurs années, l’Afrique de l’Ouest est la cible d’intenses activités liées au terrorisme et aux trafics en tout genre (cocaïne, armes à feu, médicaments frauduleux ou contrefaits, amphétamines, etc.), selon les agences des Nations unies. Ces activités génèrent une masse financière importante réinvestie de manière illicite dans l’immobilier, l’achat d’automobiles, les dépôts bancaires. L’atelier de formation, organisé par la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) et l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la dimension financière des trafics, du crime organisé et du terrorisme. Il réunit des policiers, des gendarmes, des douaniers et des agents de l’Inspection générale d’Etat, de l’autorité judiciaire. Ils vont apprendre des techniques d’enquête pour être capables de détecter, de saisir et de confisquer l’argent du crime. Selon Ludovic D’Hoore, le représentant de l’ONUDC pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, "l’argent sale" ne contribue pas au développement durable des pays, ni à l’amélioration des conditions de vie des populations. « Au contraire, ce sont des fonds qui permettront de financer des réseaux criminels, voire des activités et des groupes terroristes », a observé le ministre chargé de la sécurité, Jérôme Bougouma.
Pendant 4 jours, la formation va passer au peigne fin les techniques et les méthodes utilisées par les criminels pour blanchir le produit du crime. D’autres modules vont porter sur les techniques de détection de flux financiers suspects, les notions de patrimoine et de profil financiers des individus et des sociétaires intervenant dans les dossiers entre autres. Cette session de formation a été organisée grâce à l’appui financier du Royaume de Luxembourg.
Le Burkina Faso, pays aux portes du Sahel, a pris, en partenariat avec les institutions sous-régionales et internationales, un certain nombre d’initiatives et de mesures dans le domaine de la lutte contre la criminalité financière. Il a adopté par exemple deux lois relatives à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. La création de la CENTIF, ainsi que l’adoption, en conseil des ministres, d’un dispositif national de gel des avoirs terroristes renforcent l’arsenal national de lutte contre le blanchiment des capitaux.

Nadège YE

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