Le président du Faso, nouvellement investi, Roch Marc Christian Kaboré a échangé, mercredi à Ouagadougou, avec une délégation du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), conduite par le président du parti, Pascal Affi N’Guessan.
’Il a été question de la situation politique dans la sous-région ouest africaine, des relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso qui sont des relations historiques, anciennes’’, a déclaré monsieur N’Guessan, à sa sortie d’audience.
Aux dires du président du FPI, la rencontre a aussi permis d’évoquer la coopération entre partis socialistes, des membres de l’International socialiste dans la sous-région.
‘’Nous avons réitéré nos félicitations au président Roch, à travers lui à tout le peuple burkinabè pour l’expérience historique que le Burkina Faso vient de vivre et qui constitue pour toute l’Afrique, un motif d’espoir’’, a-t-il relevé.
Pour Pascal Affi N’Guessan, le Burkina Faso a fait preuve de sa volonté de construire la démocratie, de faire progresser les libertés et de prendre en main son destin.
Il a précisé que l’élection du président Roch Kaboré est un motif d’espoir parce que c’est une élection qui fait progresser dans la sous-région ouest-africaine de la grande famille socialiste.
Evoquant les relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, l’hôte du président Kaboré a mentionné que celles-ci ont besoin d’être assainies et renforcées.
‘’Il y a un certain nombre de dossiers qui existent à l’heure actuelle qui feront certainement l’objet de discussions’’, a-t-il déclaré.
Et d’ajouter que : ‘’notre espoir est que les autorités ivoiriennes soient attentives aux aspirations du peuple burkinabè pour faire en sorte que ces aspirations ne soient pas contrariées et qu’au contraire, elles appuient toutes les initiatives des autorités burkinabè afin que tous les dossiers qui peuvent gêner la coopération entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso soient traités de façon diligente’’.
Il se convainc que la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso ont besoin de renforcer leur coopération, d’établir des relations de confiance, de sincérité pour qu’ensemble ces pays avancent sur la voie du progrès.
Au sujet de l’extradition de l’ex-président Blaise Compaoré et des supposées écoutes téléphoniques entre le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire et l’ancien ministre Djibrill Bassolé lors du putsch manqué, Affi N’Guessan estime qu’’’il s’agit de donner droit aux demandes qui seront formulées à la fois par les autorités et aux aspirations du peuple’’.
L’audience avec le président du FPI intervient 24 heures après l’investiture de Roch Marc Christian Kaboré, en présence de neuf chefs d’Etat.
ALK/of/APA