Ouagadougou - 48% des Burkinabè estiment que le niveau de la corruption a diminué pendant l’année 2014. Toutefois, 50% d’entre eux qualifient de mauvaise, la manière avec laquelle le gouvernement traque la corruption au sein de l’administration publique, révèle une enquête Afro baromètre publiée mardi.
En 2008, l’enquête Afro baromètre indiquait que pour 32% des enquêtés la corruption avait baissée, contre 22% en 2012.
Selon des données recueillies auprès de 1200 personnes entre avril et mai 2015, 30% des enquêtés pensent que «tous» où la «la plupart» des députés sont impliqués dans une affaire de corruption. Ils sont 57% à avoir la même opinion des hommes d’affaires.
A en croire le consultant Adama Tiendrébéogo, les sondés affirment que les juges/magistrats et les agents des impôts/douanes (38%) sont plus corrompus que les gendarmes et les policiers (28%).
Mais ils estiment que les leaders religieux (9%) et coutumiers (11%) sont les moins corrompus.
Au moins 4% des Burkinabè interrogés, ont soutenu avoir été obligées au moins une fois, de payer des pots de vin pour obtenir des services publics dont ils avaient besoin.
Pour les enquêtés, il est «difficile» ou«très difficile» d’obtenir des services auprès d’un agent des tribunaux (65%), d’un agent d’assainissement ou d’électricité (45%), ou dans un hôpital public (35%).
Malgré ces plaintes, seulement 8% des personnes qui ont payé un pot de vin, déclarent avoir dénoncé l’acte de corruption à un officiel ou à une autorité.
Selon 50%des personnes interrogées, cette réticence est due à la peur des conséquences que la dénonciation pourrait engendrer.
Toutefois, 54% pensent que la presse est efficace pour révéler les erreurs du gouvernement ou les cas de corruption.
Enfin les enquêtés affirment que l’acte le plus efficace est de signaler la corruption quand on en est témoin.
Le consultant Adama Tiendrébéogo, pour qui les enquêtes Afro baromètre recèlent une marge d’erreur de +/-3% et un niveau de confiance de 95%, a invité les nouvelles autorités à rassurer les populations et à apporter des solutions idoines.
Agence d’Information du Burkina
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