Le président du parti « Le Faso Autrement », Ablassé Ouédraogo, a animé un point de presse, le dimanche 23 septembre 2012 à Ouagadougou. Les échanges avec les journalistes ont porté sur le processus électoral en cours au Burkina Faso, qui, selon le conférencier, « connaît des irrégularités » et par conséquent, doit être « suspendu ».
Ablassé Ouédraogo, président du parti « Le Faso Autrement », milite pour une relecture du code électoral et l’arrêt du processus en cours. Il a rendu publique sa position, le dimanche 23 septembre 2012, à la faveur d’une rencontre avec les journalistes. Selon M. Ouédraogo, le 13 septembre 2012, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a tenu une rencontre de concertation avec les représentants de la classe politique. A l’issue de cette concertation, a-t-il indiqué, des mesures consensuelles concernant les pièces requises dans la phase de réception et de validation des dossiers de candidature présentés par les partis et formations politiques en vue des élections couplées du 2 décembre 2012, ont été prises.
Ces mesures ne semblent pas rencontrer l’assentiment du président du parti « Le Faso Autrement ». « Nous avons actuellement deux types de dossiers de candidatures. Ceux qui comportent deux éléments d’identification, à savoir l’extrait de naissance et la copie légalisée de la carte nationale d’identité burkinabè (CNIB). Ils ont été constitués avant la date du 13 septembre. Depuis cette réunion de concertation, il n’est demandé que l’une ou l’autre des pièces. Ce qui est illégal », a-t-il laissé entendre. M. Ouédraogo a poursuivi en ces termes : « On dit qu’il faut valider ces dossiers. Sur quels textes devrons-nous nous baser pour cette validation ? Tout le monde sait que nous avons un code électoral.
Dans ce code qui est une loi adoptée par l’Assemblée nationale, il est exigé les deux éléments d’identification. Mais voilà une modification qui est intervenue à la faveur de cette réunion de concertation ». L’ancien ministre des Affaires étrangères a donc plaidé pour que le gouvernement saisisse l’Assemblée nationale en vue d’une relecture immédiate du code électoral, notamment les articles portant sur la composition des dossiers de candidature. En attendant cela, a-t-il ajouté, il « y a nécessité que la CENI suspende le processus électoral en cours ». Toute chose qui, de son avis, permettra d’avoir des élections apaisées. Selon Ablassé Ouédraogo, le 2 décembre 2012 n’est pas une date fatidique pour le pays, car Il ne s’agit pas d’une situation de crise.
La rencontre avec les hommes des médias à été une tribune pour le président du parti « Le Faso Autrement », d’évoquer d’autres difficultés qui entravent le déroulement du processus électoral. Il a relevé « la mauvaise circulation de l’information entre la CENI et ses démembrements et la décision du Conseil supérieur de la communication (CSC) d’impliquer les médias confessionnels dans la couverture de la campagne électorale ».
En tous les cas, Ablassé Ouédraogo a soutenu que son parti a déjà déposé des dossiers de candidature pour les élections couplées du 2 décembre prochain.