Le nouveau président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, s’est engagé lundi à modifier la Constitution du pays "pour réformer les institutions de la République" en vue de favoriser "plus de justice sociale et de démocratie", lors de son investiture à Ouagadougou.
"La quatrième République a vécu, mon engagement de passer de la discussion à l’adoption de la Constitution de la cinquième République, (sera effectif) pour mieux réformer les institutions, engager la modernisation, indispensables pour l’administration, reste au cœur des réformes à faire", a déclaré Roch Kaboré.
Cette réforme vise la "quête de la bonne gouvernance, de justice et d’équité (qui) est le sens même de mon engagement pour le changement et l’édification d’un Burkina nouveau", a-t-il ajouté.
M. Kaboré, qui prend la tête du pays, après un an de transition, à la suite d’une insurrection populaire les 30 et 31 octobre 2014 ayant contraint à la démission l’ex-président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 27 ans, assure construire "une Nation forte, digne et respectée".
Il a dévoilé son programme, intitulé "bâtir avec le peuple un Burkina Faso de démocratie, de progrès économique et social, de liberté et de justice" tout au long de son mandat quinquennal, de 2015 à 2020.
Ce programme "aura pour chacun de nous une triple exigence : une exigence d’amour pour la patrie, de dévouement au travail, de probité et de bonne gouvernance. C’est donc à un véritable changement de mentalité et de comportement que je convie les Burkinabè", a-t-il lancé.
"Je prends ici l’engagement d’instaurer un dialogue fécond avec tous les Burkinabè afin que nous prisions ensemble les chaînes de la misère (…) de combattre l’intolérance et l’incivisme pour construire ensemble une alliance de progrès à même de porter les ambitions de développement de notre pays", a-t-il poursuivi.
Pour le nouveau président burkinabè, élu avec 53,49% des suffrages, cette "victoire du 29 novembre 2015, est celle de tout un peuple insurgé, d’une jeunesse burkinabè et africaine révoltée contre l’obscurantisme et l’oppression, c’est la victoire de la démocratie contre la dictature".
Le chef de l’Etat Michel Kafando, qui a conduit cette transition, a présenté la veille son bilan. Lui, et le Premier ministre, le général Isaac Zida, quittent ce jour les rênes du pouvoir au profit de M. Kaboré et son équipe.
PAL