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L’Observateur N° 8387 du 4/6/2013

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Médiamétrie burkinabè : Chaque organe connaît sa place
Publié le mercredi 5 juin 2013   |  L’Observateur




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Dans notre pays, la radio reste le média le plus populaire, suivie de la télévision et de la presse écrite. C’est la conclusion de la médiamétrie (étude d’audience des médias) commanditée par le Conseil supérieur de la communication dans les provinces du Kadiogo et du Houet ainsi que par la Commission chargée de la répartition de la subvention de l’Etat à la presse privée dans les provinces du Boulkiemdé, du Gourma, du Mouhoun et du Yatenga. Les résultats de cette médiamétrie réalisée par l’INSD (Institut national de la statistique et de la démographie) ont été rendus publics le 4 juin 2013 à Ouagadougou.

Cette médiamétrie visait bien entendu à faire la classification des médias à travers l’importance de leur audimat dans chacune des six provinces concernées. Mais elle aura également permis d’analyser l’impact socioculturel des médias étudiés ainsi que les motivations et les attentes des publics vis-à-vis des médias. Enfin, l’étude a permis de recueillir les suggestions des personnes enquêtées pour une amélioration des prestations des différents médias. Laissant Internet de côté, cette médiamétrie n’a pris en compte dans les six provinces que les médias traditionnels (radio, télé, presse écrite).

C’est Aïssata Sané de l’INSD qui a présenté les résultats de la médiamétrie. Elle a noté que la radio reste largement le média le plus consommé dans les six provinces concernées par l’étude avec des taux d’écoute oscillant entre 70 et 82% des personnes enquêtées. En termes d’audience, le trio de tête est composé de Savane FM, de RFI et de Ouaga FM dans le Kadiogo, tandis qu’au Houet le podium est formé par Radio Bobo, Savane FM et RFI. Le classement au Boulkiemdé (radio palabre, radio nationale, radio Notre-Dame), au Gourma (Radio Tin-tua, radio nationale, radio Taamba), au Mouhoun (radio Salaki, radio nationale, CEDICOM fréquence) et au Yatenga (la voix du Paysan, radio nationale, radio Wend-Panga) montre que la radio nationale est pratiquement la deuxième radio la plus écoutée.

Au niveau des médias audiovisuels, la Télévision nationale du Burkina (TNB) est suivie de BF1 et de Canal3 dans le Kadiogo. Classement presque similaire dans le Houet avec la TNB en tête devant Canal3 et SMTV. Dans les quatre autres provinces, la TNB règne en roi puisque étant pratiquement seule à émettre, à l’exception des chaînes satellitaires.

Pour ce qui est de la presse écrite, le lectorat reste faible avec moins de 20% des personnes enquêtées qui lisent chaque jour ou occasionnellement les journaux. L’Observateur Paalga (47%) reste le journal le plus lu dans le Kadiogo, suivi de Sidwaya puis de Le Pays. Dans le Houet on a par ordre d’audience Sidwaya, L’Observateur Paalga et Le Pays. Ce même classement est valable dans le Boulkiemdé et dans une moindre mesure dans le Gourma où Laabali est en tête, suivi par L’Observateur Paalga et Le Pays. Dans le Mouhoun, L’Observateur Paalga est sur la plus haute marche avec 55,5% des enquêtés et viennent ensuite Le Quotidien (27,7%) et Le Pays (9,9%). Dans le Yatenga, c’est Le Pays qui est le journal le plus lu.

Pour ce qui est de l’étude d’impact, la plupart des personnes enquêtées avouent que les médias ont une influence sur leurs comportements, notamment au sujet des thèmes relatifs à la sensibilisation, à l’hygiène et à la sexualité. Par contre, tous soutiennent que les médias n’ont aucune influence sur leurs choix politiques.

L’actualité, les offres d’emplois et appels d’offres sont les motivations des lecteurs. Dans les médias audiovisuels, l’actualité, le divertissement sont les points qui motivent auditeurs et téléspectateurs.

En termes de suggestions, le public demande aux radios et télés des émissions éducatives et de sensibilisation, des émissions en langues nationales et une actualité nationale plus riche. Pour la presse écrite, les lecteurs veulent des informations fraîches et justes, mais aussi des pages en langues nationales.

Evariste Zongo a, au nom de la Commission chargé de la répartition de la subvention de l’Etat à la presse privée, déclaré que cette présentation publique visait à «vulgariser et à enrichir les résultats de cette étude médiamétrique qui peuvent servir à l’ensemble des médias et des partenaires».

Pour Béatrice Damiba, présidente du CSC, «l’importance d’un organe de presse, au plan social, se mesure à l’aune de son audimat». Selon elle, une bonne exploitation de «cette étude permettra aux promoteurs de prendre en compte les avis des populations et d’améliorer la situation des médias dont ils ont la responsabilité». En outre, «les informations relatives à l’audience sont utiles pour les populations, mais aussi pour l’instance de régulation qu’est le CSC».

Cette médiamétrie a également permis de constituer un répertoire des médias dans les six provinces concernées par l’étude.

San Evariste Barro

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