La Banque africaine de développement (BAD) tient du 3 au 7 juin 2013, à Ouagadougou, un atelier de formulation du programme de renforcement de la résilience des populations à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel. Cet atelier a connu la participation des acteurs du Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le sahel (CILSS).
La question de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au sahel est préoccupante à la fois pour les communautés que pour les gouvernements en raison du caractère récurrent des crises alimentaires auxquelles ils sont confrontés. La résilience qui va au –delà du secteur agricole prend en compte tous les secteurs d’activités à l’échelle des pays de la sous- région, mais également le renforcement des capacités des institutions régionales et nationales à faire face aux chocs extérieurs. Cette vision de la résilience recommande la définition d’une stratégie vigoureuse aussi bien au niveau régional qu’au niveau des pays et des secteurs d’activités, a-t-on entendu de l’atelier. A cet effet, le Programme de résilience au Sahel qui fait partie d’un vaste programme Sahel porté par la Banque africaine de développement (BAD) vise à apporter une réponse durable à la problématique de la région du Sahel marquée par les crises alimentaires récurrentes, des trafics d’armes et d’êtres humains, des revendications identitaires et la montée du terrorisme. Il faut noter que 13 pays de l’Afrique de l’Ouest, membres du CILSS sont concernés par le programme qui vise à renforcer la sécurité alimentaire, à renforcer les capacités des institutions sous- régionales (CILSS, CEDEAO, UEMOA) et à développer des infrastructures régionales en vue de soutenir la chaîne des valeurs de manière intégrée.
L’objectif sectoriel du programme est de contribuer à une croissance inclusive et à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel. « La Banque africaine de développement est toute disposée à œuvrer aux côtés du CILSS et de ses partenaires bilatéraux et multilatéraux pour réaliser cet objectif au sahel », a déclaré Ginette K. Nzau-Mutteta, représentante résidente de la BAD au Burkina. Et, à Blamsia Bramoussala, secrétaire exécutif adjoint du CILSS, d’ajouter que l’existence même du CILSS est bien l’expression de la résilience, car il est fondé sur la solidarité des Etats membres contre le fléau commun qui est la sécheresse des années soixante dix .
