La direction générale de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) organise du 3 au 8 juin 2013, à Ouagadougou, sa première semaine des activités aéronautiques nationales au profit des 18 pays membres de ladite structure.
Cette rencontre vise à passer en revue la gestion des aéroports par l’ASECNA en vue de mettre en exergue les difficultés rencontrées et de trouver des solutions pour plus d’amélioration. La cérémonie d’ouverture intervenue le lundi 3 juin 2013 a été présidée par le ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports, Jean Bertin Ouédraogo.
« Nouveaux principes de gestion des activités aéronautiques nationales : défis et perspectives », tel a été le thème retenu pour les travaux de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA). Au total, 60 participants issus des 18 pays membres de l’ASECNA prendront part, du 3 au 8 juin, à Ouagadougou, à la première semaine des activités aéronautiques nationales (AAN). En novembre 2011, le gouvernement du Burkina Faso a signé un contrat de gestion de ses activités aéronautiques nationales avec l’ASECNA. Et par ce contrat, l’Etat concède à l’agence la gestion commerciale des aéroports de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, l’exploitation des services de la navigation aérienne et de la météorologie dans les stations météorologiques synoptiques et l’exploitation et l’entretien des installations météorologiques. Avec ces nouveaux principes, l’ASECNA veut donner une nouvelle impulsion au secteur aéronautique et confirmer son leadership en matière de gestion des aéroports.
Pour la directrice de l’Exploitation technique à l’ASECNA, Claire-Josette Obame Edou, à ce jour, neuf Etats dont le Bénin, la Centrafrique, le Gabon, la Guinée Bissau, la Guinée Equatoriale, le Mali, le Niger, le Tchad et le Burkina Faso ont confié par délégation la gestion de leurs aéroports à l’ASECNA. Première du genre selon elle, durant cette activité une semaine, donnera lieu à des échanges d’expériences entre les différents experts de l’aéronautiques sur la question. Claire-Josette Obame Edou a laissé entendre que l’accent sera mis sur certaines questions comme la sécurité, la sûreté, la protection de l’environnement et la qualité du service. « La protection de l’environnement et celle du service est à fournir car lorsque les autres sociétés sillonneront les aéroports des pays de l’ASECNA, qu’ils soient rassurés et satisfaits », a-t-elle indiqué.
Quant au ministre en charge du Désenclavement et des Transports, Jean-Bertin Ouédraogo, il a souligné que le Burkina, dans sa politique de développement du secteur des transports a consacré une place essentielle à la promotion de l’aviation civile. « C’est dans ce cadre que fut initiées et mise en œuvre la réhabilitation des deux aéroports internationaux de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso », a-t-il indiqué. De son avis, le projet régional de sécurité et de sûreté du transport aérien en Afrique de l’Ouest et du Centre, va contribuer à la modernisation et à l’amélioration de la sécurité des plate-formes aéroportuaires et à la mise aux normes des installations et équipements de surveillance et de contrôle. Malgré ces efforts soutenus, il ne faut point occulter que l’aviation civile symbolise dans les Etats africains des progrès divers à réaliser par le secteur des transports. « C’est pourquoi de telles tribunes qui offrent une formidable opportunité aux acteurs d’échanger et de partager leurs vécus et expériences sont à saluer et à encourager », a soutenu le ministre en charge des Infrastructures. Jean Bertin Ouédraogo a mentionné que le secteur de l’aéronautique burkinabè connait, depuis deux décennies, une forte croissance avec un taux d’évolution moyen du trafic de plus de 7% par an. « Cette croissance, reflet d’une économie en plein essor pour s’inscrire dans la durée, doit être soutenue par des infrastructures et des équipements modernes et performants », le ministre, avant d’ajouter. Il a déclaré que cette ambition qui est commune aux Etats interpelle aussi l’ASECNA, car elle est amenée à gérer et à exploiter les infrastructures et équipements selon les règles de l’art et à la satisfaction des usagers. De ce fait, il a invité les participants à demeurer attentifs aux conclusions des débats dont il ne doute pas de la qualité et de la pertinence .