Les rideaux sont tombés sur le Forum national sur le civisme, le vendredi 31 mai 2013 à Ouagadougou. A l’issue des travaux, les participants ont formulé sept recommandations pour une citoyenneté responsable au Burkina Faso.
Au terme des deux jours (les 30 et 31 mai 2013) de travaux du Forum national sur le civisme, placé sous le thème : « Quelle synergie d’actions pour une citoyenneté responsable au Burkina Faso ? », les 400 participants ont formulé sept recommandations. Ainsi, concernant la perte de la confiance en la justice, ils ont suggéré de tenir des états généraux et l’auto-saisine des juridictions et l’organisation de fora. Aussi, en vue d’un engagement de tous les acteurs dans la mise en œuvre des politiques publiques de l’éducation et de la formation, les participants ont conseillé la mise en œuvre « effective, efficiente et participative » du Programme de développement stratégique de l’éducation de base (PDSEB) et la prise en compte des réalités sociologiques, culturelles et le renforcement de la formation continue des bénéficiaires. En outre, pour le cas de la gestion des conflits pastoraux, les participants au forum ont recommandé la création d’un observatoire national sur la question avec des démembrements dans les treize régions et la mise en œuvre effective des engagements pris par les différents acteurs. Quant au financement des initiatives des jeunes, ils ont milité pour une meilleure coordination, une bonne gestion des fonds qui impliquent les bénéficiaires… De même, concernant la promotion du civisme et de la citoyenneté responsable en milieu politique et administratif, les participants ont suggéré de restituer les résultats et recommandations du forum aux niveaux régional, provincial et communal. Comme recommandations sur la promotion du civisme et de la citoyenneté responsable dans le secteur privé, les forumistes ont exhorté, entre autres, à la dépolitisation dudit secteur, à travers « une application effective et rigoureuse des règles », la création de cadre d’éducation et d’éveil de conscience au niveau local. Les participants ont également souligné la nécessité de la création d’un comité national de suivi de la mise en œuvre des recommandations du forum sur le civisme. A la clôture des travaux, la Ministre des Droits humains et de la Promotion civique (MDHPC), Prudence Julie Nigna/Somda, a déclaré que les discussions menées au cours des deux jours ont permis de faire un diagnostic clair et précis des entraves à la construction d’une société de tolérance et de paix. En cela, elle a estimé que le forum national sur le civisme marque un pas essentiel vers la lutte contre la montée grandissante de l’incivisme… Selon la ministre, malgré la pertinence des recommandations, il est irréaliste de croire que la question d’incivisme a été épuisée durant les quarante-huit heures de travaux. En outre, elle a soutenu qu’il serait illusoire d’espérer, au sortir du forum, que la situation change très rapidement, au regard de la multiplicité et de la complexité des causes de l’incivisme. « La sensibilisation de la population sur le respect de leurs devoirs est une action de longue haleine et permanente », a-t-elle indiqué. Pour Mme Nigna, seule une synergie d’actions peut contribuer à obtenir des résultats significatifs dans les familles, les services, les quartiers, les villages, les écoles, etc. Par ailleurs, elle a rassuré de l’étude et de l’exploitation des recommandations par le gouvernement en vue de « remporter de nouveaux succès » dans la lutte contre l’incivisme et ce, aux fins de renforcer la stabilité et la paix au Burkina Faso.
