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Le Pays N° 5369 du 31/5/2013

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Journée mondiale sans Tabac : Le message du Ministre de la Santé
Publié le lundi 3 juin 2013   |  Le Pays


Santé
© aOuaga.com par A.O
Santé : un atelier sur le bilan de sante ouvert à l`hopital Blaise Compaoré de Ouaga
Jeudi 07 mars 2013. Ouagadougou. Un atelier sur le bilan de santé ouvert à l`hopital Blaise Compaoré photo : le ministre de la santé Lèné Sedego


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Ceci est le message du ministre de la Santé à l’occasion de la journée mondiale sans tabac

Mesdames et messieurs, Toutes les six secondes, quelqu’un, quelque part dans le monde, meurt à cause du tabagisme. Le tabagisme est l’une des principales causes de décès évitables dans le monde. En 2011, la consommation de tabac a provoqué le décès d’environ 6 millions de personnes, parmi lesquelles

600 000 étaient des fumeurs passifs. 80% de ces décès ont été observés dans les pays à revenus faibles ou moyens comme le Burkina Faso. L’OMS estime qu’environ 1 500 personnes décèdent chaque année dans notre pays, de cause liée directement au tabac. La consommation de tabac nuit à la santé car elle est source de plusieurs maladies comme les crises cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux et les cancers. Ces maladies entrainent le plus souvent des morts prématurées. A l’échelle mondiale, le tabagisme est responsable de près de 80% des décès par cancer du poumon chez les hommes contre 50 % chez les femmes. Fumer augmente le risque d’infection tuberculeuse et 40 millions de fumeurs atteints de cette maladie ont un risque élevé de mourir entre 2010 et 2030. Chez la femme, le tabagisme est responsable d’une diminution de la fécondité, d’une augmentation des avortements spontanés et d’une mortalité périnatale et néonatale plus importante.

Mesdames et messieurs, Au Burkina Faso, la consommation de cigarettes a atteint des proportions élevées dans certaines couches de la population. En effet, la prévalence tabagique atteint 20,4% chez les adolescents, toute chose qui nous inquiète et qui nous interpelle. Des prévalences de 18,35% et 27,3% ont été respectivement observées en 2001 dans le milieu du personnel de santé et chez les enseignants. L’âge de l’initiation au tabac diminue et se situe aujourd’hui autour de 12 ans. Les répercussions sanitaires et socio-économiques du tabagisme au Burkina Faso ne sont pas encore suffisamment documentées, mais il ne fait aucun doute qu’elles sont comparables à celles des autres pays et sont à prendre au sérieux dès maintenant.

Mesdames et messieurs, Le 31 mai de chaque année, l’OMS interpelle l’opinion publique internationale sur l’épidémie tabagique en célébrant la Journée mondiale sans tabac. Cette année, le thème choisi est : « Interdiction de la publicité, la promotion et le parrainage ». L’interdiction totale de toute publicité en faveur du tabac, la promotion et le parrainage sont des exigences de la Convention cadre de l’OMS pour la lutte antitabac (CCLAT) pour toutes les parties à cette Convention, ratifiées par le Burkina Faso en 2006. L’expérience a prouvé que l’interdiction totale de la publicité entraine une réduction sensible du nombre des fumeurs. Les statistiques ont montré également que l’interdiction totale de la publicité du tabac, le parrainage et toutes autres promotions des produits du tabac sont des méthodes efficaces pour réduire la demande de tabac. Malheureusement, force est de constater que la plupart des pays du monde dont le Burkina Faso ne pratiquent que des interdictions partielles. Le but ultime de la Journée mondiale sans tabac 2013 est de contribuer à protéger les générations présentes et futures, non seulement des conséquences dévastatrices du tabac sur la santé, mais aussi contre les fléaux sociaux, environnementaux et économiques de la consommation de tabac et de l’exposition à la fumée du tabac. Cette lutte passe par l’interdiction totale de la publicité, de la promotion et du parrainage. Aussi, il s’agira pour cette année 2013 de :
- inciter les pays à mettre en œuvre la CCLAT, notamment les directives relatives à l’interdiction totale de la publicité, de la promotion et du parrainage ;

- encourager les pays à contrer toutes les manœuvres de l’industrie du tabac qui visent à promouvoir par tous les moyens, la publicité, la promotion et le parrainage. Aussi, pour aider à réduire la consommation de tabac par la publicité, la promotion et le parrainage, il est important de prendre des mesures efficaces contre les campagnes de marketing du tabac qui, le plus souvent, sont dédiées à la jeunesse. En ce jour 31 mai 2013, je lance un appel à toute la population du Burkina Faso, pour soutenir de façon efficace la lutte antitabac dans notre pays. Protéger les générations présentes et futures des méfaits du tabagisme est une de nos responsabilités que nous devons tous assumer. Léné SEBDO Chevalier de l’ordre national

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