Les compétitions sportives sont devenues légion, surtout pendant les vacances. Ce qui est une bonne chose parce qu’elles contribuent à occuper la jeunesse. Ces compétitions permettent aussi aux jeunes de « se frotter » dans une bonne ambiance. Tout ceci justifie le bon esprit qui entoure ces jeux. Le problème, ce sont les primes. Pour tout dire, elles sont souvent si dérisoires qu’elles découragent les jeunes.
S’il est vrai que certains promoteurs de compétitions sportives ne sont pas très nantis, d’autres n’ont pas d’excuses. Le sport est devenu un véritable fonds de commerce pour des promoteurs. Il est vrai que l’objectif recherché, à travers ces compétitions, n’est pas le gain en espèces sonnantes et trébuchantes. C’est d’ailleurs l’argument mis en avant par ces promoteurs pour s’enrichir aux dépens des jeunes sportifs. Grâce à la compétition, ils se font sponsoriser par de nombreuses structures. Mais à la fin, les sportifs se retrouvent avec des récompenses insignifiantes. Cela a tout l’air d’une arnaque. C’est pourquoi certains donateurs préfèrent remettre leur contribution directement aux sportifs. Le ministère des Sports doit réglementer ce domaine, parce qu’il y a des gens qui s’en servent pour faire du business. C’est à croire que ces compétitions font de plus en plus l’objet d’une récupération politique. En effet, tout le monde veut organiser une compétition sportive soit dans son quartier, soit dans son village ; les ministres, les députés, les directeurs généraux en passant par les maires et même les chefs de services.
Très souvent, ces compétitions sont sans lendemains puisqu’elles ne se limitent qu’à la première édition et ce, dans la mesure où les promoteurs occupent un poste électif ou nominatif qu’ils peuvent perdre à tout moment. Mais le fait est que la plupart de ces promoteurs se servent de ces jeunes sportifs pour avoir de la visibilité. En effet, pendant que la mobilisation de la presse engloutit des sommes incroyables, les sportifs n’ont que des miettes. Les organisateurs doivent revoir leur copie sinon ils risquent de se retrouver sans compétiteurs. Surtout qu’en cas de blessures, ce n’est pas sûr que le sportif soit pris en charge par les organisateurs. Le même problème de prime dérisoire se pose au niveau du milieu semi-professionnel. C’est à peine si les primes suffisent à payer un jeu de maillots. Comment une telle équipe peut-elle survivre dans ces conditions ? Et cela ressemble bien à un investissement à perte. Ce n’est pas étonnant qu’une telle équipe soit toujours la lanterne rouge pendant les compétions de haut niveau. Hormis les récompenses, il faut que les promoteurs de ces compétitions sachent que les jeunes ont besoin d’être soutenus. La plupart du temps, c’est au cours de ces tournois de quartier que les talents se révèlent. S’il n’y a pas de suivi ou de formation, le promoteur aura fait un travail à moitié. Il faut donc donner la chance à ces jeunes talents de s’exprimer. Entendons-nous bien : ce coup de gueule ne vise pas à décourager les promoteurs du sport mais plutôt à aider à assainir le milieu des tournois, maracanas et autres coupes.