L’Ethiopien Adgka Békélé Bule est le grand vainqueur de la cinquième édition du marathon international Ouaga-Laye, couru le samedi 1er juin 2013. Une victoire qu’il a arrachée devant le Marocain Kalid Lablaq, vainqueur de la quatrième édition, en 2h 31mn 04s. Quant au premier des Burkinabè, il est arrivé 9e.
Samedi 1er juin 2013, le jour tant attendu par les marathoniens qui trépignaient d’impatience depuis leur inscription à la cinquième édition du marathon Ouaga-Laye, mais aussi par le public qui voulait savoir qui des Marocains, Ethiopiens et Kenyans s’imposera à l’arrivée. Convoqués à 6h, les athlètes, venus du Nigeria, du Kenya, de l’Ethiopie, du Niger, du Togo, du Mali, du Sénégal, du Ghana, du Bénin, de la Côte d’Ivoire et bien entendu du Burkina Faso, ont pris d’assaut le siège de l’Observateur Paalga aux environs de 5h. Dossard sur le ventre, on s’étire, on fait des petites courses, on se donne les dernières consignes de course avant le top départ. A 5h 50, par un coup de sifflet, les organisateurs convoquent les athlètes sur la ligne de départ. On compte 540 marathoniens sur les 586 inscrits. Et à 6h 00, le ministre des Sports et des loisirs, Yacouba Ouédraogo donne le top départ. C’est donc parti pour 42,195 km dont 25 km dans la ville de Ouagadougou. Avant d’atteindre le rond-point de la Patte-d’Oie, certains ont déjà jeté l’éponge. Pendant ce temps, à la tête du peloton, les Kenyans, les Marocains et les Ethiopiens mènent la course. Ils arrivent à se détacher de leurs camarades à partir de l’échangeur de l’Ouest. On avait donc en tête, les deux Marocains, Khalid Lablaq et Said El Baazouzi, les deux Ethiopiens Alemayeu Degushe Gurmecha et Adgka Bekele Bule et un Kenyan, Bernard Bosuben. Derrière eux se trouvaient notre compatriote Salif Guébré et le deuxième Kenyan, Mark Lotem.
Salif Guébré a jeté l’éponge
Les échappés, emmenés par le tenant du titre Khalid Lablaq, font une course soutenue et arrivent à creuser un écart de plus de 3 minutes avec leurs poursuivants immédiats à la sortie de Ouagadougou. A 25 km de course, le Marocain Said El Baazouzi, gagné par la fatigue, raccroche, laissant ainsi 4 athlètes à la tête du peloton. A 30 km, le Burkinabè Salif Guébré, qui avait expliqué la veille qu’il observerait d’abord ses concurrents avant d’attaquer, jette l’éponge. « J’étais fatigué, je ne sentais plus mes jambes, j’ai décidé donc de m’arrêter. Vous savez, en sport, lorsqu’on est fatigué, c’est mieux de ne pas continuer. C’est dommage mais ça m’est arrivé aujourd’hui », s’est expliqué Salif Guébré. Fatigués, les échappés aussi l’étaient, mais eux ne pouvaient pas jeter l’éponge. Ils étaient obligés d’arriver à Laye, vu le marquage serré qu’il y avait. Posté au bord du goudron à quelques kilomètres de l’arrivée, le coach des Ethiopiens, Abebe Mekonnen Bersoma, confie qu’il a dit à ses poulains d’attaquer au 35e kilomètre. Au 32e kilomètre, Lablaq et Mark Loten qui n’arrivent plus à suivre le rythme, ralentissent. Impuissants donc, ils regardent leurs adversaires partir. Il ne restait donc plus que l’Ethiopien, Adgka Békélé Bule, et le Kenyan, Bernard Bosuben, qui se livrent une bataille féroce. Un combat qui va tourner en faveur de l’Ethiopien. En effet, à 5 km de l’arrivée, Adgka Békélé attaque et arrive à se défaire de son compagnon de route. Encouragé par la population de Laye, sortie nombreuse à moto et à vélo pour les accueillir, il appuie sur l’accélérateur et laisse, loin derrière lui, le Kenyan. C’est donc en solitaire qu’il franchit la ligne d’arrivée à Laye sous les applaudissements bien nourris de la population. Il était 8h 31mn 04s. Il a donc mis 2h 31mn 04s pour parcourir les 42,195km du trajet. Une performance en baisse puisque l’année passée, Khalid Lablaq avait parcouru la même distance en 2h 26mn 30s. Derrière Adgka Békélé, alors que tout le monde s’attendait à ce que le Kenyan arrive 2e, c’est plutôt le Marocain qui, comme un phoenix qui renaît de ses cendres, d’une vitesse incroyable, dépasse le Kenyan et arrive 2e avec 2h 32mn 53s.
L’Observateur Paalga souhaite l’institutionnalisation du marathon
Le Kenyan, quant à lui, arrive 3e suivi du Nigérian Sharubutu Philibus et du deuxième Marocain El Baazouzi Said. Le premier des Burkinabè, Sévérin Ouédraogo, est arrivé 9e à 8h 51mn 12s. La première des femmes, la Britannique Elie Rose Davies, est arrivée 114e ; et la première femme burkinabè, Banhoro Mamou, 140e. Comme prévu, à 11h, les organisateurs ont levé le camp. On enregistrait 153 athlètes. Grande était donc la satisfaction des organisateurs du marathon qui ont pu, une fois de plus, relever le défi de l’organisation. Le président du comité d’organisation, Ousséni Ilboudo, a remercié tous les sponsors, grâce à qui la cinquième édition a pu être une réalité. Particulièrement, il a remercié le parrain de l’édition, le Président- directeur de SOMIKA, El Hadj Adama Kindo, pour son implication. C’est dans la soirée du samedi 1er juin que les athlètes ont reçu leurs prix dans le jardin de la Télévision nationale au cours d’un dîner gala. Cette cérémonie qui a été riche en couleurs et en sons a été retransmise en direct. Le vainqueur de l’édition a donc reçu la somme de 1 000 000 de F CFA, la coupe et une moto KAIZER ; des prix qu’il a reçus des mains du ministre des Sports et des loisirs, Yacouba Ouédraogo, du promoteur du marathon Ouaga-Laye, Edouard Ouédraogo, et du parrain de l’édition, El Hadj Adama Kindo. En plus de ces prix officiels, de nombreux autres lots ont été remis à l’Ethiopien par les sponsors et les partenaires du marathon. Les 20 premiers athlètes ont aussi été récompensés à travers des prix officiels et spéciaux.