Le 25 mai dernier, les Etats africains ont célébré les cinquante ans de l’Organisation de l’union africaine. En 1963, l’initiative a été applaudie par les siens mais, au fil des années, l’OUA a connu des hauts et des bas. Ouaga Vox a profité du cinquantenaire pour recueillir l’avis de quelques Ouagalais sur les réalités de l’unité africaine.
Parmi les freins fréquemment cités, il y a l’influence occidentale. Une interviewée résume bien le propos : « La colonisation est finie, mais on sent qu’il y a toujours cette main des pays occidentaux sur nos pays, sur nos dirigeants. » Les intérêts économiques du Nord primeraient souvent sur le bien-être africain. Cette situation est imputable aux différents pouvoirs en place, estiment les Ouagalais interviewés.
Un autre frein à l’unité africaine est l’égoïsme dont fait preuve chaque pays. Certains Etats se targuent d’être mieux lotis que d’autres. Or, pour s’unir, plusieurs passants suggèrent que les dirigeants acceptent d’apprendre des autres.
Un jeune pointe du doigt les conflits présents dans différentes régions du continent. Ces mésententes poussent le pouvoir à se préoccuper d’abord de son propre pays.
La démocratie, garante de l’unité
Quelques interviewés proposent de réfléchir autrement. Avant de parler d’union, il conviendrait que chacun analyse la situation de son pays. D’après un jeune Ouagalais, les Etats africains devraient « instaurer de vraies politiques afin de garantir une vraie démocratie. » Alors seulement, il devrait être question d’union africaine.