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Sidwaya N° 7428 du 31/5/2013

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Forum national sur le civisme: Les forces vives au chevet de la Nation
Publié le samedi 1 juin 2013   |  Sidwaya


Activités
© aOuaga.com par AO
Activités gouvernementales : Le gouvernement organise un forum National sur le civisme
Jeudi 30 2013.Ouagadougou. Le gouvernement organise un forum national sur le civisme en vue d’endiguer la montée de l’incivisme dans le pays


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En vue de trouver une synergie d’action pour une culture de citoyenneté responsable au Burkina Faso, les participants au Forum national sur le civisme ont eu droit à 4 communications d’éminentes personnalités.

Sous la modération de Mgr Anselme Titianma Sanou, archevêque émérite de Bobo-Dioulasso, plus de 400 participants au Forum national sur le civisme, qui se tient les 30 et 31 mai 2013, à Ouagadougou, ont été gratifiés de 4 communications. Si l’un des résultats attendus à l’issue du forum confine à un consensus national pour une synergie d’action en faveur du civisme, les communicateurs se sont évertués à montrer le chemin à suivre. La première communication a été donnée par Pr Albert Ouédraogo, maître de conférences à l’Université de Ouagadougou sur le thème « Concepts de civisme et de citoyenneté ». Il a d’abord rappelé que « depuis quelques années, les Burkinabè commencent à se découvrir sous des jours nouveaux, à la grande surprise et la désolation des observateurs habitués à l’image d’un peuple travailleur, docile, respectueux, poli et vertueux ». Pour lui, il faut remonter à l’histoire des sociétés pré-voltaïques, en passant par la colonisation, l’indépendance et les Etats d’exception pour comprendre une pareille mutation. Selon le Pr Albert Ouédraogo, les valeurs d’hier commencent à être considérées comme des contre-valeurs par une jeunesse qui est la résultante des aspirations, des échecs, des frustrations, des turpitudes, des succès, des démissions, des compromis, des com-promissions, des grandeurs et petitesses de leurs géniteurs. L’articulation de son exposé lui a permis d’évoquer les notions de citoyenneté et de nationalité, et subséquemment, les droits qu’elles confèrent. Le Pr Albert Ouédraogo a aussi parlé du « civisme ou lorsque la citoyenneté devient un devoir », autrement dit, cet ensemble des actes de dévouement qu’un citoyen met en œuvre pour le bien et l’intérêt de la Nation. Il a également fait cas de la civilité qui désigne un ensemble de règles de savoir-vivre, de politesse et de bienséances propres à une communauté sans que leur inobservance tombe sous le coup d’une quelconque loi, en exposant le fautif à une sanction pénale. En vue de gagner la bataille contre la recrudescence de l’incivisme, il a conclu en disant qu’il faut « un sursaut national qui oblige les adultes à redevenir les modèles qu’ils ont cessé d’être pour leurs enfants ». La deuxième communication sur la « synthèse du rapport diagnostic relatif au civisme et à la citoyenneté au Burkina Faso » a été présentée par Dr Abou Saïb Coulibaly de l’Université Ouaga II. Il a établi l’état des lieux en matière de citoyenneté et de civisme en leurs acquis et insuffisances. En outre, cette synthèse dresse une analyse prospective des causes et des conséquences des manifestations et de la crise de la citoyenneté et du civisme. Selon le rapport, l’esquisse de solutions pour l’ancrage du civisme au Burkina Faso appelle à une synergie d’action. De ce fait, la conviction est que les conditions optimales de l’existence d’une citoyenneté responsable résident dans la réunion de deux catégories de conditions.

Il s’agit, primo, des conditions objectives que sont l’existence d’un Etat de droit démocratique reconnaissant et garantissant de larges droits et libertés, et l’effectivité des droits et devoirs proclamés. Secundo, des conditions subjectives consistant en la connaissance de leurs droits et devoirs, en l’intériorisation des valeurs citoyennes par les citoyens et en leur engagement suite à des actions de promotion de la citoyenneté et du civisme.

La troisième communication, assurée par la Ministre des droits humains et de la promotion civique, Julie P. Nigna/Somda, s’est articulée sur la Stratégie nationale de promotion d’une culture de la tolérance et de la paix au Burkina Faso.

Cette stratégie a été adoptée par le gouvernement en 2008 et se veut être un outil de référence au service de tous les acteurs sociaux en la matière. La ministre en faisant l’état des lieux de la culture, de la tolérance et de la paix au Burkina Faso a partagé avec les « forumistes » les éléments de la stratégie, sa mise en œuvre, le mécanisme de suivi-évaluation et les perspectives. C’est la vice-présidente de la Commission nationale pour l’éducation civique du Ghana, Augustina A. Akumanyi, qui a bouclé la boucle. Elle a partagé des expériences réussies en matière de civisme avec les participants.

Les communications ont été suivies d’échange avec les 400 participants issus des organisations de la société civile, des secteurs publics et privés, des enseignements, les collectivités territoriales, etc.

Souleymane SAWADOGO

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